Pour compenser une baisse des revenus liés aux hydrocarbures, plusieurs pays du Golfe persique vont mettre en place la TVA à 5 % sur de nombreux produits.
En ordre dispersé
Quels sont les pays qui dans le Golfe persique vont mettre en place la TVA à 5 % en 2018 ? A quelques jours du début de l’année tout n’est pas très clair. On sait que l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis vont s’en tenir à la décision du Conseil de Coopération du Golfe, qui dès fin 2015, avait imaginé imposer cette taxe aux contribuables de leurs pays. Pour les autres pays, nous le verrons dans les jours à venir.
L’histoire des pays du Golfe persique montre que parfois les taxes ou impôts n’ont qu’une durée limitée et dès que les revenus liés aux hydrocarbures augmentent ceux-ci disparaissent. Le FMI réclame à ces pays, un minimum de continuité et une diversification des revenus, trop liés aux hydrocarbures.
La crainte de ne plus être attractif pour les expatriés
Les pays du Golfe ont un nombre d’expatrié considérable, 30 % de la population totale en Arabie saoudite soit 10 millions où au Qatar 89 % de la population soit 2.3 million.
Si les impôts et taxes augmentent, même petitement, comme la marge de ce qu’il reste aux expatriés est limitée, après l’envoi d’une partie du salaire au pays, la vie localement risque de se compliquer pour eux. Souvent ces expatriés diminuent leur confort notamment en matière de logement mais cela a ses limites. Le Qatar a fait un effort particulier pour contenir l’augmentation des loyers qui s’envolaient depuis plusieurs années. Un récent conseil des ministres du Qatar a même ouvert la porte aux expatriés de posséder leur propre logement sous certaines conditions.
La problématique globale dans les pays du Golfe est simple, si les revenus des expatriés venaient à diminuer encore plus, ils partiraient. Or, la culture du travail n’est pas assez développée, comme en Arabie saoudite alors qu’elle dispose d’une population suffisante. D’autres comme le Qatar, non seulement manquent de culture du travail, mais en outre la population des qatariens est si peu nombreuse que le pays ne pourrait pas fonctionner.
Il faut donc trouver le bon équilibre entre les nécessaires revenus globaux pour ces pays, tout en restant attractifs pour ne faire fuir les expatriés. Un équilibre complexe et évolutif.