Si le Qatar est toujours sur le chemin du progrès, alors que ses voisins rêvent d’y marcher, les nécessaires évolutions n’ont toujours pas eu lieu.
Tamim, surtout une idole médiatique
Lors de son premier discours, le 26 juin 2013, le nouvel émir du Qatar Tamim bin Hamad al Thani conclut avec ces mots : « J’espère être digne de la confiance que m’a accordé l’ancien émir et de poursuivre la voie tracée par cet homme, qui est en fait le constructeur de l’État moderne du Qatar et le pionnier de son éveil. »
Cinquante-quatre mois plus tard, si le Qatar n’a pas dévissé, il vit un boycott depuis plus de 200 jours par l’Arabie saoudite, le Bahreïn, les Emirats arabes unis et l’Egypte et le Conseil de Coopération du Golfe, ébauche d’un marché commun, est en voie d’exploser.
Si le Qatar est toujours sur le chemin du progrès, alors que ses voisins rêvent d’y marcher, les nécessaires évolutions n’ont toujours pas eu lieu. Lorsqu’une femme qatarie a un enfant avec un étranger, même s’il est musulman sunnite, son enfant n’a pas la nationalité qatarienne. La peine de mort n’a toujours pas été abolie. Les élections législatives n’ont toujours pas eu lieu…
Le souverain du Qatar, s’est transformé en une idole médiatique grâce à ses nombreuses équipes de communication, s’éloignant peu à peu de la vraie vie de son peuple et des expatriés qui le font vivre. L’éveil se transformera- t- il en sommeil ?