Le sommet de l’Organisation de coopération islamique (OCI) portant sur la décision de Trump, à propos de Jérusalem, restera un moment fort, mais ne marquera pas l’histoire du monde musulman.
Il n’est pas aisé de faire changer d’avis le président américain
Trump en reconnaissant Jérusalem comme capitale de l’état d’Israël savait qu’il y aurait des contestations mais il en connaissait la portée. Le sommet de l’Organisation de coopération islamique (OCI), du 13 décembre en Turquie, sera un moment important pour le peuple Palestinien, mais ne pèsera pas assez pour modifier la décision du président américain Donald Trump.
Erdogan, président en exercice de l’OCI, a certes permis ce sommet, mais ne dispose pas de la reconnaissance internationale pour soulever un élan pour influencer le président américain. Netanyahu n’a pas manqué de rappeler au président turc ses propres violences, notamment envers le peuple Kurde. Erdogan est confronté à ses propres contradictions, puisque il a rétabli des relations diplomatiques et commerciales avec Israël. Quelle suite donnera t- il aux propos du Premier ministre israélien ?
Seul le peuple américain peut défaire Trump
Dans cette affaire, la position Européenne, celle de la Chine, celle de La Russie et du Japon pèseront autant sinon plus que la décision de Trump, décision qui finira tôt ou tard dans une poubelle de l’histoire. Le plus grave dans cette affaire, c’est sans doute le désespoir qui va en suivre et les violences qui ont commencé qui devraient retarder le moment d’une solution à deux états dans cette partie du monde. Après avoir travaillé à l’avènement du « Brexit » au Royaume uni, s’être retiré du sauvetage de notre planète, vouloir isoler l’Iran, jouant avec le feu en Corée du Nord, séparé le Qatar de certains de ces voisins, le voilà une fois de plus allumant un feu en Palestine.
Si le peuple américain pouvait prendre conscience de l’énormité de son vote en faisant de Trump son président, il lui couperait ses ailes en faisant de lui un président sans pouvoirs. Cet avenir est- il en marche ? Faut- il voir dans l’élection du démocrate Doug Jones en Alabama un premier pas vers la sortie de Trump ? Le peuple américain peut défaire ce que Trump à fait. Le fera- t- il ? Seul l’avenir nous le dira.