Le média The Peninsula a publié un écrit sous la plume du qatarien Dr Khalid Al Jaber, un écrit que je vous invite à lire car il montre comment l’auteur fait passer le Qatar pour un pays soumis à l’Arabie saoudite.
Comment au Qatar on réécrit l’histoire maladroitement
Le Dr Khalid Al Jaber, un qatarien, vient de publier un article dans le média The Peninsula qui m’a profondément choqué venant de la part d’un qatari.
Al Jaber rappelle qu’en 2007, le Qatar a annoncé que l’État organiserait des élections législatives, mais elles furent reportées. Puis, en 2010, le Qatar a planifié une élection qui n’a pas eu lieu. En 2011, l’Emir Hamad bin Khalifa Al Thani et son Premier ministre HBJ ont déclaré que les premières élections au Conseil de la Choura auraient lieu en 2013 mais il n’en fut rien. Puis il passât la direction du pays à son fils Tamim qui vient d’annoncer qu’elles auraient lieu probablement en 2019.
Le Dr Khalid Al Jaber soutient que pour ne pas rompre l’équilibre politique avec l’Arabie saoudite pendant le règne des deux Hamad, l’émir Hamad bin Khalifa et son premier ministre HBJ, n’ont pas organisé les élections des deux tiers de la Choura. Quel mépris pour ces deux hommes qui ont soutenu les « printemps arabes » tant qu’ils ont pu, ce qui les a conduits d’ailleurs à le payer par leur démission forcée en 2013. Comment ces deux hommes courageux qui ont arraché des griffes saoudiennes leur petit émirat et l’ont propulsé dans la mondialisation, auraient pu accepter un dictat venant de l’Arabie saoudite ?
L’article : Qatar: Internal reforms consistent with its regional & international positions, est une publication honteuse car elle réécrit l’histoire en s’attaquant à deux hommes qui compteront dans l’histoire du Qatar et qui auraient manqué de courage. On n’est plus dans la maladresse, mais dans la bêtise. Il n’y a pas longtemps la version officielle était plutôt : la population n’est pas en demande de cette élection.
Si elle venait toutefois à se dérouler en 2019 comme une élection municipale, sans la création d’associations ou de partis politiques, elle n’aurait atteint que partiellement son objectif.