Ce matin, je m’interroge, la réunion du Conseil de Coopération du Golfe du 5 et 6 décembre 2017 se tiendra t- elle ?
Coup de force du Koweït ou pas ?
Le média qatarien The Peninsula rapporte qu’un diplomate Koweitien est venu en personne livrer une invitation à l’émir du Qatar pour qu’il participe au sommet annuel du Conseil de Coopération du Golfe, le 5 et 6 décembre 2017. « Doha: The Emir H H Sheikh Tamim bin Hamad Al-Thani received a written message from the Emir of Kuwait H H Sheikh Sabah Al Ahmad Al Jaber Al Sabah, containing an invitation to the Emir to participate in the 38th session of the Supreme Council of the Cooperation Council for the Arab Gulf States (GCC), scheduled to be held in Kuwait City from December 5 to 6.
The message was handed over by Ambassador of Kuwait to Qatar Hafeez Mohammed Salem Al Ajmi when the Emir met him at Al Bahr Palace on Thursday. »
Avant de remettre le message, l’ambassadeur koweïtien savait que l’émir allait accepter. La question qui se pose ce matin à la veille de ce sommet annuel, est, quelle sera l’attitude des autres participants qui ont initié un blocus partiel du Qatar ?
Chacun se souvient que le CCG est composé de 6 membres dont le Qatar. Le Koweït et Oman n’ont pas participé à cette crise, le Koweït jouant même le rôle du médiateur. L’état du Bahreïn a indiqué qu’il ne serait pas présent si le Qatar assistait à ce sommet. Enfin les Emirats arabes unis et l’Arabie saoudite véritables instigateurs de cette crise devraient indiquer dans la journée ce qu’ils vont faire.
Le Koweït a- t- il tenté un coup de force pour obliger les protagonistes de la crise à se voir face à face ? Ceci est tout à fait possible, poussé en cela par les USA qui souhaitent désormais que cette crise prenne fin.
Le problème posé est simple. Comment les Emirats arabes unis, l’Arabie saoudite et le Bahreïn peuvent-ils converser avec un émir du Qatar en qui ils n’ont plus confiance et qui n’a répondu à aucune des demandes effectuées par ses trois pays et leur allié l’Egypte ?
Si l’émir du Qatar a tout à gagner en participant à cette rencontre, reste toutefois la problématique de sa sécurité, pour les Emirats arabes unis, l’Arabie saoudite et le Bahreïn alors que ce conflit dure maintenant depuis 6 mois, en acceptant la présence du Qatar sans aucune concession préalable, ils admettent que leurs demandes n’étaient pas crédibles, ceci leur ferait perdre la face au niveau international.
En toute logique ces trois pays ne peuvent pas assister à ce sommet et peuvent toujours prétendre qu’il s’agit bien ici d’un coup de force du Koweït dans le cadre de sa médiation… A suivre dans la journée.