Quel est le point commun entre un stade entièrement démontable, le séjour du PSG à Doha fin 2017 et le dernier scandale sur le football cité par Mediapart ? L’argent du Qatar.
L’argent ouvre les portes du vice et ferme celles de la vertu.
Ce matin l’inspiration me vient d’une citation d’un Kabyle, Hacène Mazouz. «L’argent ouvre les portes du vice et ferme celles de la vertu.» L’objet n’est pas de disserter sur ce sujet mais de s’interroger sur l’image que le Qatar endosse chaque jour un peu plus. Voilà un pays qui très souvent se fait remarquer par son soutien à des populations en détresse comme les Rohingya mais qui fréquemment fait la UNE des journaux impliqué dans des histoires d’argent. Le procès en cours au Bahreïn de l’opposant chiite le cheikh Ali Salmane ou le dernier scandale sur le football cité par Mediapart, une affaire de 22 millions de dollars qui auraient circulé via Pasche Monaco – un établissement basé en Suisse et contrôlé par le Crédit mutuel jusqu’en 2013 et qui aurait financé l’ancien patron de la Fédération brésilienne de football (CBF), Ricardo Teixeira en remerciement de son soutien à l’attribution de la Coupe 2022 au Qatar.
Il devient complexe dans une discussion sur le Qatar de mettre en avant ses « ses vertus » et ses engagements. Je discutais hier avec plusieurs amis sur le Qatar, en parlant du prochain séjour à Doha du PSG ou de la prouesse d’un stade démontable, justement pour la prochaine coupe du monde 2022 au Qatar. Très rapidement la discussion a bifurqué sur les révélations de Mediapart, du procès de la FIFA à New York, du financement supposé du terrorisme…
Les gens n’entendent plus ce que le Qatar peut faire de bien avec son argent, ils retiennent les scandales vrais ou supposés qu’ils rabâchent en boucle. J’ai trouvé finalement que la citation de Hacène Mazouz résumait bien la situation. «L’argent ouvre les portes du vice et ferme celles de la vertu.»