Les pays du Golfe ont raison de se préparer à l’après pétrole, le Qatar qui est avant tout un producteur de gaz dispose d’un peu plus de temps avant des échéances cruciales.
Des lendemains plus difficiles pour les pays du Golfe
Les volumes d’échanges entre le Qatar et la Chine augmentent en 2017 à cause des importations chinoises du Gaz Naturel Liquéfié qatarien. La Chine qui supporte une pollution galopante modifie son mix énergétique. Elle appuie son développement sur le charbon, 62 % de son mix énergétique, elle veut le réduire à moins de 58 % d’ici 2020. Le gaz qatarien participe à cette diminution du charbon. Mais la Chine investit aussi tant sur son territoire qu’à l’étranger, comme en Ethiopie, pour acquérir une certaine autonomie gazière. A tort ou à raison, le gaz passe pour être moins polluant, il a donc un avenir plus prometteur que le pétrole ou le charbon. Une donnée importante pour un pays comme le Qatar et une meilleure compréhension de ce qui se passe en Arabie saoudite où on prépare activement l’après pétrole.
Le Qatar s’intéresse aussi à l’Inde en matière de Gaz Naturel Liquéfié, le deuxième pays le plus peuplé au monde, aura un besoin colossal d’énergie dans les décennies à venir. Pour rappel, le charbon en Inde est la principale énergie consommée soit 44% du mix national, devant la biomasse et les déchets 24%, (ce qui a entraîné une pollution insupportable il y a quelques jours) et le pétrole et autres hydrocarbures liquides (23%)…
Cette augmentation de gaz au niveau mondial explique pourquoi le Qatar va augmenter sa production de 30 % malgré l’arrivée de nouveaux producteurs comme l’Australie.
Les dirigeants du Qatar ont intégré une autre donnée, même si les revenus du gaz augmentent à l’avenir, ils ne peuvent remettre uniquement le destin de leur pays dans les bras de cet hydrocarbure. D’où l’insistance, dans tous les discours de l’émir du Qatar, de la diversification des revenus et du développement du secteur privé hors hydrocarbures.