Dans la nuit du 4 au 5 novembre 2017, le Prince héritier saoudien Mohammed bin Salman (MBS) a fait arrêter d’importantes personnalités politiques et économiques de son pays, dont le saoudien – éthiopien Mohammed Al Amoudi.
Privatisations et nationalisations sont deux mamelles de l’économie
Al Amoudi est d’origine éthiopienne – yéménite et citoyen saoudien. Il investit dans le monde entier et en particulier en Ethiopie, un pays qu’il affectionne. En Ethiopie donc, il est présent dans les mines, l’agriculture, les hôtels, la santé, la logistique et les finances.
Depuis la nuit du 4 au 5 novembre 2017, c’est un milliardaire, tout comme le Prince Al-Walid ben Talal, qui se retrouve dans une prison dorée en attente d’une décision de la part de l’homme fort d’Arabie saoudite, Mohammed bin Salman et évidemment de la justice saoudienne.
En Ethiopie, la disgrâce du Cheikh Mohammed Hussein Ali Al-Amoudi ne semble pas émouvoir grand monde, bien au contraire. Selon RFI, un connaisseur du monde des affaires explique qu’en Ethiopie, on voit cette mise hors-jeu d’un œil plutôt bienveillant. Ce seraient, selon cette source, ses investissements peu fructueux en pays oromo, et son soutien public aux victimes des troubles dans la région, qui auraient accéléré sa disgrâce.
Le pire dans cette histoire est peut-être à venir. Car si la justice saoudienne décide de condamner tant le Prince Al-Walid ben Talal qu’Al Amoudi, leurs affaires pourraient bien être nationalisées et tomber dans les caisses de l’état saoudien que se prépare à diriger Mohammed bin Salman. Une façon bien à lui de faire des affaires.