L’Arabie saoudite a reproché au Qatar de s’immiscer dans les affaires de ses voisins, que faut-il penser alors de la volonté de Mohammed ben Salman de vouloir gérer le Liban ?
Si jeunesse savait, si vieillesse pouvait (Henri Estienne)
La mort du roi Abdallah ben Abdelaziz Al Saoud, le 23 janvier 2015, a ouvert une période d’instabilité dont on ne mesure pas toute la dimension. L’arrivée au pouvoir de Salman ben Abdelaziz Al Saoud, né en 1935 et en mauvaise santé, a donné la possibilité à son fils préféré, Mohammed ben Salman, dit MBS, de diriger en lieu et place de son père, l’Arabie saoudite.
MBS vient de fêter ses 32 ans le 31 août 2017, le monde entier connait déjà ce « jeune homme » qui prétend bouleverser le Moyen Orient et sans doute peser bien au-delà. Mais les premières contradictions apparaissent déjà.
Il déclenche une guerre au Yémen, un pays pauvre qu’il transforme en cauchemar humanitaire. Il critique son voisin, l’émir du Qatar, Tamim ben Hamad al Thani, lui reprochant notamment de s’immiscer dans les affaires de ses voisins, que faut-il penser alors de la volonté de Mohammed ben Salman de vouloir gérer le Liban ? Comme l’indique le média Le Point « La démission de Saad Hariri a entraîné une nouvelle crise politique au Liban. L’annonce surprise de sa démission, le 4 novembre depuis la capitale saoudienne Riyad, a pris de court la classe politique libanaise où l’on s’interroge sur la liberté de mouvement du chef du gouvernement. Le président Michel Aoun a « invité l’Arabie saoudite (…) à éclaircir les raisons qui entravent le retour de Saad Hariri au Liban », indique la présidence dans un communiqué. »
MBS parle de modernité mais retient toujours dans ses geôles, celui qui devrait être à ses côtés pour lui expliquer le vrai sens de la modernité, nous voulons parler de Raïf Badawi.
MBS est simplement un bon communicant, non seulement il n’a rien prouvé, mais on peut se demander sérieusement, si au-delà des incantations, il y a quelque chose de solide et de vrai chez ce « jeune homme ».