Le Qatar est une monarchie islamiste ou les expatriés n’ont d’autres droits que ceux que leur accorde leur sponsor. Il retient prisonniers ses résidents par un exit permit basé sur sa seule loi qui est la Kafala. Selon notre lecteur assidu Yves Pendeliau à qui nous donnons la parole.
L’OIT a retiré une plainte décorative
En avril 2014 un rapport avait été rédigé par le rapporteur spécial de l’ONU sur les droits des migrants au Qatar.
Un autre rapport de l’ONU avait été rédigé le 31 mars 2015 à propos des dysfonctionnements de sa justice.
Depuis leur publication, les exactions ont continué en toute impunité. Les plaintes envoyées à la CEDH pour violations des droits de l’homme par ce pays ne sont pas traitées.
Le Conseil d’administration de l’OIT salue l’engagement du Qatar à renforcer les droits des travailleurs migrants. L’OIT crée l’illusion d’un événement, alors qu’entre le dépôt de la plainte et son retrait, il ne s’est rien passé, rien du tout.
L’OIT a retiré une plainte décorative pour donner champ libre aux sponsors de ce pays en s’en remettant aux bonnes intentions d’un émir extrémiste. Faisons du passé table rase. Au Qatar tous les travailleurs sont heureux. De cette façon l’OIT bloque toute action contre l’émirat et ses mauvais traitements, ses humiliations, ses incarcérations et rétentions arbitraires. L’OIT autorise ainsi la répression et l’oppression contre des innocents au bénéfice du rendement a très bas coût.
La Kafala étant le fondement même de la société du Qatar, elle ne pourra être abolie que si la démocratie remplace la monarchie. Ce qui n’arrivera pas.
Yves Pendeliau
Yves à vécu au Qatar de février 2007 à février 2016.