Depuis que le Qatar est devenu une île, le secteur portuaire devient vital pour le pays. Des zones franches vont pousser comme des champignons tout autour des ports et accélérer le développement du secteur privé.
Les Emirats arabes unis grands perdants dans le secteur portuaire
Le Qatar avait laissé les Emirats arabes unis devenir le spécialiste mondial du secteur portuaire et avait établi des liens entre les ports émiratis et les siens. Depuis la crise du 5 juin 2017 tout a changé. La fermeture de la seule voie terrestre avec l’Arabie saoudite a transformé le Qatar en une île, faisant du secteur portuaire un élément vital pour le pays.
L’inauguration de port Hamad en septembre 2017, même s’il est partiellement en fonctionnement depuis une dizaine de mois, tombe à pic. Port Hamad fait partie du puzzle du secteur portuaire qatarien qui comprend en outre : le port de Doha, le port d’Al Ruwais ainsi que trois ports plus spécifique comme Ras Laffan, l’île portuaire de Halul Islan, le port Messaied et des petits ports de moindre importance. Le secteur est chapeauté par le Ministère des transports et la Qatar Ports Management Company (Mawani) depuis 2009.
Des zones franches vont pousser comme des champignons tout autour des ports et accélérer le développement du secteur privé. Les modifications de lois en cours ont cet objectif. Il y a ici de réelles opportunités pour les personnels du secteur logistique qui au début de la crise ont été en difficulté, ceci n’est plus le cas maintenant, bien au contraire. Il ne faut oublier aussi le secteur Naval qui existe au Qatar et qui pourrait bénéficier de la circulation des nombreux navires qui vont séjourner dans les ports qatariens.
La capacité à rebondir du Qatar est phénoménale
Ceux qui connaissent le Qatar savent, que lorsqu’il le décide, il est capable globalement de faire des prouesses même si dans les détails rien n’est jamais achevé. Or, depuis le 5 juin, les données désormais ne sont plus les mêmes. Plus cette crise va durer, plus le Qatar va renforcer son indépendance en matière maritime et du coup rentrer en concurrence directe avec les Emirats arabes unis. Déjà le Qatar met en place un réseau international maritime au Sultanat d’Oman, en Turquie, au Pakistan en Inde, bientôt au Maroc, Tunisie …
Mais il y a une réelle faille dans le schéma directeur du Qatar, il manque un point de chute en bas du Canal de Suez. Il serait opportun que le Qatar rétablisse des liens avec Djibouti, lieu où les Emirats arabes unis ont perdu leur crédibilité mais encore fortement sous l’emprise saoudienne. Certes les relations se sont distendues, mais elle dispose localement de nombreux alliés comme la France, le Japon, les US…