L’histoire dans la Golfe persique s’accélère, alors que MBS s’apprête à prendre le pouvoir des mains de son père, la cinquième flotte américaine pourrait bien quitter le Golfe pour se rapprocher de la Corée du Nord et de la Chine. La France pourrait renforcer sa base aux Emirats arabes unis.
Le paysage politique du Golfe persique s’assombrit
Alors que le blocus partiel du Qatar est rentré dans son 153e jour, ce qui se passe chez son voisin saoudien est inquiétant. En quelques heures, en utilisant le comité anti-corruption, le Prince héritier, Mohamed bin Salman (MBS) fait le ménage dans la maison Saoud. Il prépare le terrain pour assumer le pouvoir en Arabie saoudite que son père s’apprête à lui laisser pour des raisons de santé. Or chacun sait que les rapports entre l’émir du Qatar et Mohamed bin Salman ne sont pas bons. Le combat possible de deux jeunes « coqs » fait craindre pour l’avenir du Golfe persique.
Comme une mauvaise nouvelle n’arrive jamais seule, une réflexion se poursuit actuellement dans l’équipe restreinte de Donald Trump sur le positionnement de la 5e flotte des USA, basée à Bahreïn. La question de l’approvisionnement en hydrocarbures des USA n’est plus d’actualité puisque les américains sont devenus autonomes. En outre, le comportement ridicule de la 7e flotte des USA dans l’océan indien qui accumule les déboires, alors que les tensions avec la Corée du Nord ne cessent d’augmenter, laissent à penser que prochainement un changement stratégique du positionnement de la 5e flotte pourrait s’effectuer. La 5e flotte pourrait donc se positionner proche de la Mer de Chine et donc proche de la Corée du Nord. Un commandement unique serait mis en place pour la 5e et 7e flotte des USA.
Les américains pourraient bien, par une pirouette dont Trump a le secret, confier aux européens le sort de cette partie du monde, en leur laissant la « patate chaude de l’Iran » et en renforçant sérieusement leur base à Djibouti où la Chine vient d’installer leur plus grande base au monde hors du pays. La France serait mise à contribution pour qu’elle renforce sa base aux Emirats arabes unis.
Ce matin à Doha, 5 novembre 2017, on évite de voir et ou écouter télévision et radio pour ne pas se pourrir sa journée.