En mettant en place un boycott partiel sans prévenir, les initiateurs de la crise en cours dans le Golfe persique ont rompu la confiance qui fut à l’initiative de la création de cet espace commun aux 6 pays du CCG. Le Qatar doit en tirer les conclusions.
Comment pourrait- il en être autrement ?
La citadelle « Qatar » est assiégée depuis le 5 juin 2017 par ses voisins : Arabie saoudite, Bahreïn et Emirats arabes unis et par un ancien allié l’Egypte. Ce siège à l’ancienne montre que certains rêvent de retourner au Moyen Age. En mettant en place ce blocus, les initiateurs de la crise en cours dans le Golfe ont généré un cas de force majeur, le Qatar doit en profiter pour quitter le Conseil de Coopération du Golfe, il ne peut plus rester sur la défensive. Les dirigeants du Bahreïn viennent, en cette fin d’octobre 2017, signifier qu’ils ne seront plus présents aux réunions du CCG si le Qatar y participait.
Il y aura bien un avant et un après 5 juin 2017. L’intérêt politique, économique et social appelle le Qatar à faire acte de courage et quitter le Conseil de Coopération du Golfe (CCG) un outil au seul service des saoudiens qui a comme objectif d’assoir leur leadership sur tout le Golfe et au-delà. Rester au sein du CCG serait incompréhensible pour beaucoup de qatariens et préjudiciable aux intérêts vitaux du Qatar.
Le Qatar a l’habitude de cultiver les accords bilatéraux avec de nombreux pays. Il est préférable d’aller dans cette voie au lieu de vouloir rester dans un organisme où la majorité des participants vous méprise.