Situation économique du Qatar au 19 octobre 2017

QNB

Stabilisation de l’économie qatarienne ou calme avant la tempête ? Deux éléments sont à observer, l’aggravation du boycott et l’engagement de la jeunesse du Qatar. Or, les autorités qatariennes ne maîtrisent ni l’un, ni l’autre.

Des bonnes perspectives à moyen terme mais un cap à passer sur les deux prochaines années

Il y a quelques jours, le gouverneur de la Banque centrale du Qatar, Abdullah bin Saoud Al Thani indiquait « … les stress tests effectués régulièrement par la Banque centrale du Qatar sur son système bancaire montrent la force et l’efficacité des banques qatariennes… » Ceci est probablement vrai, car les autorités qatariennes n’ont pas hésité à vendre au moins 20 milliards de dollars d’actifs de Qatar Investment Authority, pour rendre fluide le circuit des liquidités du Qatar. Les agences de notations indiquent un somme plus importante, environ 38 milliards de dollars injectés dans l’économie qatarienne.

Alors que le Qatar est dans ses 136 jours de boycott partiel, il tient bon car la plus grande ressource du pays n’a pas été atteinte. Comme le confirmait Mohammed bin Saleh Al Sada, ministre de l’Energie et de l’Industrie du Qatar, lors de la 6ème Conférence des Producteurs-Consommateurs de GNL à Tokyo, ce 18 octobre 2017 « le Qatar, malgré son boycott, tient tous ses engagements pour les livraisons de GNL et il augmentera sa production de 30 % à l’horizon 2024, afin de satisfaire la croissance de la demande qu’il estime à raison de 3 à 4 % par an sur les 15 prochaines années. »

Le ministre des Finances du Qatar, Ali Shareef Al-Emadi, lors d’une rencontre avec des investisseurs américains a indiqué « Le déficit budgétaire du Qatar devrait décliner au cours des quelques prochaines années, et les perspectives économiques restent prometteuses. Le Qatar demeure l’un des marchés les plus attrayants pour les investisseurs et les opportunités d’investissements sont favorables dans les secteurs clés. »

Le Qatar essaie de transformer ce boycott partiel de la part de l’Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis et Egypte, depuis le 5 juin 2017, en opportunité. Le challenge est complexe et les 2 ou 3 prochaines années seront difficiles. Deux éléments sont à observer, l’aggravation du boycott et l’engagement de la jeunesse du Qatar. Or, les autorités qatariennes ne maîtrisent ni l’un, ni l’autre.