Si dans quelques temps le président de beIN Sports venait à être inquiété par la justice et la FIFA, n’affaiblirait- il pas grandement l’émir du Qatar ?
On peut tenir bon la barre du paquebot Qatar et le conduire droit sur des rochers
Jacques Prévert disait : « la meilleure façon de ne pas avancer est de suivre une idée fixe. »
Alors que nous reconnaissons volontiers que l’émir du Qatar Tamim al Thani tient bon la barre du paquebot Qatar, un évènement récent nous interpelle. L’émir du Qatar ne confond- il pas persévérance et entêtement ? En soutenant encore une fois Nasser al Khelaïfi dans toutes ses responsabilités, ne prend- il pas un énorme risque ? L’intérêt du Qatar passe- t- il après l’ego démesuré d’un jeune émir ? L’intérêt du Paris Saint Germain passe- t- il après l’amitié qu’il porte à Nasser al Khelaïfi ?
Nous souhaitons sincèrement que le président de beIN Sports ressorte blanchi des accusations de la justice suisse et de l’enquête de la FIFA. Ceci risque de prendre au mieux plusieurs mois au pire des années. Les soupçons peuvent porter préjudice au club de football parisien alors qu’il est en dehors de ces affaires. Il semblerait opportun tant pour le Qatar, le PSG et même pour l’émir Tamim al Thani de remplacer au moins le président du club du Paris Saint Germain.
Autre inquiétude, le personnel dirigeant de plusieurs sociétés à capitaux qatariens est le même que celui du PSG. Il est certain que si le président de beIN Sport, comme responsable légal, est au centre des recherches de la justice, le personnel de direction ne manquera pas d’être interrogé. Le refus de permettre à la justice française qui vient en aide à celle de la Suisse, de disposer des données informatiques de beIN Sports, ne fait qu’aggraver la situation. Or chacun sait que ce refus est l’objet d’une décision de l’émir puisque rien n’est décidé sans son aval.
Qui pourrait remplacer, Nasser au PSG ?
Au Qatar, un homme supervise tous les sports, il s’agit de Joaan al Thani, le frère de l’émir, compte tenu du projet Paris Saint Germain, il ne serait pas choquant qu’un membre de la famille royale s’implique dans la direction du PSG. Ceci laisserait aussi du temps à Nasser al Khelaïfi, lorsqu’il saura précisément, ce qui n’est pas le cas maintenant, de quoi il est soupçonné, de pouvoir avec ses conseils préparer efficacement ses réponses.
L’affaiblissement de l’émir Tamim serait particulièrement malvenu avec la crise en cours dans le Golfe persique. En effet, les saoudiens et émiratis, en particulier, prétendent que depuis juin 2013, au moment où il a accédé à ses responsabilités d’émir du Qatar, ce n’est pas lui qui dirige effectivement le pays mais son père l’ancien émir Hamad et son ancien premier ministre HBJ.
La situation est si grave que l’émir ne doit pas être diminué quel que soit la forme. Nasser al Khelaïfi se grandirait en imposant à l’émir sa démission de la présidence du PSG.
Dernière minute
Selon le média Culture PSG, Nasser est convoqué par la justice suisse le 25 octobre 2017.