L’ego exacerbé du commando qui dirige le Qatar pourrait bien le conduire au drame. L’émir Tamim bin Hamad al Thani est sans doute un homme brillant mais il n’est plus le dirigeant de la situation.
L’émir du Qatar perd pied malgré les apparences
Alors que le quatrième mois du boycott se termine aucune issue ne semble annoncer la fin de cette crise dans le Golfe persique. Les boycotteurs, Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis et Egypte portent une grande partie de la responsabilité de cet échec ayant produit des réclamations bloquantes. Quant au Qatar, après avoir fait un pas, avec un accord sur la lutte contre le financement du terrorisme, accord signé avec les US, reste figé, incapable d’aller plus loin et faire les propositions permettant de mettre fin à ce conflit. Pire, il reprend le chemin des provocations, n’hésitant pas à faire un long pas vers l’Iran se moquant ainsi des saoudiens et des américains.
Le drame du Qatar c’est qu’il est dirigé par un commando d’hommes, incapables de maîtriser leur tempérament, prenant des risques insensés et oubliant l’intérêt réel du Qatar. L’émir « joue » avec l’Iran ; le PDG de Qatar Airways en prenant 41 % de la compagnie aérienne Méridiana indique qu’il veut en faire la première compagnie italienne, à deux doigts de l’insulte publique ; il y a quelques temps l’ancien ministre des affaires étrangères du Qatar disait « un qatari vaut bien toute une nation »…
L’émir Tamim bin Hamad al Thani perd pied malgré les apparences et le soutien d’une partie de la population n’y changera pas grand chose. Conseillé par des personnels extérieurs à son pays, ceux-ci le conduisent dans une impasse. Alors que le Qatar a de nombreux éléments pour réussir, l’émir se perd dans les méandres de la politique internationale en oubliant sa base, les populations de son pays. Il préfère dépenser des milliards de dollars dans des armes qu’il mettra aux mains de mercenaires, il se substitue aux américains en créant une sorte d’ambassade pour des talibans à Doha, ou il décide de faire une Coupe du monde de football en 2022 pour être le premier parmi les peuple arabes à recevoir un tel événement alors qu’une grande partie des qataris y est opposé.
Le Qatar mériterait un autre dirigeant
Tout porte à croire que le commando qui dirige le Qatar en ce moment et en premier lieu son émir, Tamim bin Hamad al Thani, ne changera pas de cap, même s’il le conduit au meilleur dans une impasse au pire à un conflit avec les boycotteurs.
Pour le bien être des qatariens et des populations expatriées résidentes dans ce pays, il existe une solution, impossible actuellement à cause de la religion, mais qui doit faire son chemin. Les dirigeants actuels sont trop guerriers et pas assez réalistes, ils méconnaissent le quotidien. Il faudrait un dirigeant plus axé sur le bien être des habitants du Qatar, donnant la parole à ce peuple pour favoriser la dynamique au lieu du complot permanent qui ronge le Qatar à tous les niveaux. Faire du Qatar un pays de paix et un modèle culturel international.
Ces compétences politiques et ce savoir être au quotidien existent au Qatar, c’est une femme de 33 ans qui les incarne et elle fait partie de la famille royale. Lorsque l’émir Tamim, en juin 2013 prit le pouvoir, il avait cet âge-là. Force est de constater qu’il n’est pas la solution à la réussite de son pays, alors peut-être dans une dernière provocation, mais certainement l’unique solution, il devrait céder le pouvoir à sa sœur Hind al Thani.