Pendant que Doha s’installe dans les festivités de l’Eid, le ministre des affaires étrangères parcourt le monde en indiquant que le boycott subit par son pays est inacceptable au niveau du droit international.
Doha prie et fait la fête
Le média Doha News publie un guide des événements qui vont marquer la version 2017 de l’Eid, (Aïd el-Fitr ou ‘Aïd al-Fitr). C’est la fête musulmane marquant la rupture du jeûne du mois de ramadan. Pour que cette période soit une réussite, la mobilisation de nombreux personnels, pour l’essentiel des expatriés est nécessaire pour que le pays tourne. Un temps pour la prière et un temps pour les festivités. Après le ramadan époque de la méditation, après la fête, le Qatar va- t- il enfin se donner les moyens de se sortir de ce boycott initié par l’Arabie saoudite, le Bahreïn, les Emirats arabes unis et l’Egypte ?
Les prières ne suffiront pas, il faut des actes et des propositions. Si l’affaire est traitée comme la libération de notre compatriote Marongiu, emprisonné depuis septembre 2013, la solution à ce boycott prendra des années. Les qatariens capables de grandes choses sont incapables parfois de faire le geste qui débloque une situation. Dire qu’ils souhaitent jouer un rôle de médiateur au sein du monde arabe !
Une communication contre-productive du Qatar sur le boycott
Si dans un premier temps le Qatar a fait face à ses boycotteurs par une communication de résistant, l’actuelle communication du ministre des affaires étrangères qatarien qui parcourt le monde en indiquant que le boycott est inacceptable au niveau du droit international ne sert à rien. Vouloir judiciariser une affaire politique conduit à une impasse puisque la communauté internationale n’est pas réellement préoccupée par ce qui se passe au Qatar.
En France plusieurs médias, depuis quelques jours, en se servant du discours aux ambassadeurs du président Macron, portent à nouveau des accusations graves sur le financement du terrorisme, dans le passé, par le Qatar et l’Arabie saoudite. Quelques divergences se font jour sur l’appréciation entre le Qatar et la France pour ce qui concerne le futur de la Libye, ou les relations avec l’Iran. Or, la France est la clé d’entrée diplomatique en Europe pour le Qatar. Erreur de stratégie, erreur de nomination d’ambassadeur, une fois encore, le Qatar sous-estime notre pays et c’est préjudiciable pour ses intérêts.