Après avoir poussé le Qatar dans les bras de l’Iran, voilà que les Emirats arabes unis, membre des boycotteurs contre les qataris, s’émeuvent que ce pays renvoie un ambassadeur à Téhéran.
Qui sème le vent, récolte la tempête
Le poète perse Nizami, un grand érudit, écrivait dans un de ses poèmes « Qui sème le vent, récolte la tempête.» Il s’inspirait sans doute du Livre d’Osée où il était écrit « Ils sèment le vent, ils récolteront la tempête.»
Nizami est toujours d’actualité dans le Golfe persique. Du lieu où il doit être, il doit bien rigoler de la situation actuelle, en regardant la « guéguerre enfantine » qui s’y produit, entre d’une part l’Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis et Egypte et d’autre part le petit état du Qatar.
Après avoir poussé le Qatar dans les bras de l’Iran, voilà que les Emirats arabes unis s’émeuvent que ce pays renvoie un ambassadeur à Téhéran.
Au lieu de s’invectiver directement ou indirectement avec ce qui se passe au Tchad qui n’a pas fini de servir les intérêts des boycotteurs, ce qui lui coûte son ambassade à Doha, les états du Golfe devraient entamer de sérieuses discussions. Le reste du monde les regarde et commence véritablement à se demander, 83 jours plus tard et 83 actes plus tard, si cette « Gulf Comedy » va encore durer longtemps !
Quand les dirigeants s’ennuient, les populations trinquent ! En attendant, le président iranien Rohani, avec un grand sourire, les invite tous à revenir installer leurs ambassades à Téhéran.