L’actualité à Djibouti tourne autour de deux événements, l’octroi de logements à 200 familles après les incendies de Balbala et la mort de Jabha prisonnier politique dans la sinistre prison de Gabode.
Jusque dans sa mort Jabha aura résisté
La sinistre prison de Gabode a eu dans ses murs le plus ancien prisonnier politique djiboutien, Mohamed Ahmed Edou dit « jabha ». « Jabha », est mort le 1eraoût 2017 à 16 heures dans des circonstances non éclaircies. A- t-il été assassiné ou est-il mort des suites des séquelles de torture ? Seule une enquête pourrait le dire, mais elle n’aura probablement pas lieu. Dans ce pays on se débarrasse facilement des preuves par le feu.
Cette mort tombe mal pour le pouvoir en place qui avait mis en valeur l’octroi à 200 familles de logements neufs à PK13, quartier témoin que les autorités djiboutiennes font visiter aux organismes internationaux présents en nombre dans ce pays.
L’éternelle question qui se pose dans des pays comme Djibouti, où sous l’apparence de la démocratie, les humains hors du clan dirigeant sont maltraités, faut-il que les organismes internationaux restent pour soulager une misère mortelle ?
Ce matin, sur Facebook, un internaute retweetait « L’excuse que les dictateurs utilisent pour multiplier les mandats c’est de dire qu’il n’y a pas d’alternative…Mais la faute à Qui ? »
Je ne peux m’empêcher de rappeler à cet internaute qu’à ma connaissance le pouvoir se prend, il ne vient jamais à soi tout seul, en particulier quand on considère qu’une dictature est en place.
Photo ARDHD