Ne combat jamais un homme qui n’a rien à perdre disait Baltasar Gracian.
Le pouvoir djiboutien joue avec le feu à Balbala
Tristement célèbre par ses morts du 21 décembre 2015 dont les coupables n’ont toujours pas été sanctionnés, Balbala est venu à nouveau au-devant de l’actualité ces jours-ci.
La semaine dernière, en pleine été où il fait plus de 45°C, plusieurs incendies liés à des coupures brutales d’électricité ont causé la destruction de plus de 300 logements mettant plusieurs milliers de personnes à la rue dans la grande banlieue de Djibouti à Balbala. Cette situation a mis au grand jour l’inexistence d’un plan d’urbanisme à Djibouti et les habitats précaires laissés à l’abandon par tous les services publics de l’Etat.
Fidèle à leur mauvaise réputation, les pompiers sont arrivés largement en retard. Pire, certains véhicules d’incendie étaient vides. Lorsqu’il a fallu les remplir d’eau, il s’est avéré que le quartier de Balbala sinistré connaissait déjà une coupure d’eau depuis plus d’une semaine. Voilà la réalité à Djibouti en ce mois de juillet 2017.
D’aucuns racontent que le président IOG utilisant une de ses fondations pourrait bien reconstruire quelques logements, préparant ainsi les prochaines élections législatives de début 2018. Or, l’accueil de deux ministres qui étaient venus se rendre compte de la situation a failli mal se terminer car ils ont été reçus à coups de pierres. La ficelle est un peu trop grosse et les politiciens sont tellement prévisibles.
Un de nos lecteurs nous a envoyé deux photos que nous pensons être représentatives de ce nouveau désastre qui frappe Balbala. Ce lieu devient par le mépris des responsables politiques Djiboutien « un baril de poudre » d’où pourrait partir l’incendie politique emportant toutes les institutions du pays. Une phrase de Baltasar Gracian est à méditer, ce 26 juillet 2017, «Ne combat jamais un homme qui n’a rien à perdre ».
Un de nos lecteurs nous signale un feu dans « Free zone Route de Venise ».