La Cour d’assises de Djibouti vient de condamner Mohamed Ahmed Edou, dit Jabha à 15 de réclusion criminelle, alors que celui-ci crie son innocence depuis son arrestation en 2010. Atteint d’un cancer du foie, la peine qu’il lui reste à effectuer équivaut à une mise à mort.
A Djibouti le premier Ministre annonce la peine avant le procès
Emprisonné depuis le 3 mai 2010, Mohamed Ahmed Edou, dit Jabha a eu enfin un semblant de procès. En deux heures, une affaire aussi importante puisqu’il s’agit de la fin de vie d’un homme, a été tranchée. Quelques mois auparavant, le premier ministre djiboutien avait déjà prononcé la peine avant même que le procès ait lieu. A la tribune de l’Assemblée Nationale de Djibouti il avait déclaré « Tant que je serai aux affaires, je ne laisserai pas Jabha sortir de prison. Après tout, qu’on le tue ou pas ce fameux Edou ou Jabha, qui va pleurer dans ce pays sur lui. »
Plusieurs medias annoncent qu’il est un militant actif du FRUD, le Front pour la restauration de l’unité et la démocratie. C’est une condamnation politique que la Cour d’assises a prononcé. Mohamed Ahmed Edou, dit Jabha vient d’être condamné à 15 de réclusion criminelle, ce qui équivaut à une mort certaine, car ce militant est atteint d’un cancer du foie, les juges le savaient. Une honte qui ne surprend plus personne tant la justice djiboutienne est décriée.
Bérenger Touré l’avocat français de Jabha vient d’adresser une lettre au président Macron, pour qu’il intervienne auprès du président djiboutien afin que soit gracié Mohamed Ahmed Edou, dit Jabha.
Nous aurons l’occasion de reparler de Jabha et du simulacre de justice à Djibouti.