Le plus grand gisement au monde de gaz, South Pars (Pars Sud) partagé entre le Qatar et l’Iran, grâce à Total et la société chinoise CNPCI va connaître un important développement. Les saoudiens et les américains n’apprécient pas, alors que le Qatar se félicite de cet accord pour son allié économique Total.
TOTAL et CNPCI développent le gaz iranien
En plein milieu de la crise entre l’Arabie saoudite et ses alliés contre le Qatar et d’un éventuel vote des US pour de nouvelles sanctions contre l’Iran, l’accord qui sera signé lundi à Téhéran fait grincer les dents. La société iranienne Petropars se félicite avec les pouvoirs publics, de la conclusion de cet accord pour développer South Pars. Ce que Trump et l’Arabie saoudite ne voulaient pas, se fera quand même. C’est un retour pour Total en Iran et un renforcement de la Chine dans cette région.
Le consortium des trois sociétés qui vont exploiter South Pars dans le cadre de son développement en phase 11, est composé par Total à 50.10 %, le chinois CNPCI à 30 % et Petropars à 19.99 %.
Total est dans la région l’allié économique du Qatar, chacun se souvient que le gisement pétrolier d’Al Shaheen qui représente 40 % du pétrole qatarien vient d’être attribué mi-2016 à Total un vieil allié du Qatar.
La crise dans le Golfe contre le Qatar vient de trouver une piste supplémentaire. On est bien loin du terrorisme mais on comprend mieux pourquoi américains et saoudiens demandent au Qatar de couper tout lien avec l’Iran. Il est probable que Total ne soit pas retourné en Iran par hasard. Décidément le monde des affaires est impitoyable et certains responsables politiques du Golfe sont de « grands manipulateurs.» En ce qui concerne Trump l’américain on comprend mieux ses « tweets ravageurs contre le Qatar.» Pour envahir l’Irak Bush nous avait inventé une étonnante histoire, on sait maintenant qu’une partie des ennuis du Qatar sont le résultat de cet accord en Iran annoncé depuis quelques semaines.