Pour parler de l’actualité de Djibouti il faut aller chercher dans ses racines.
Ce n’est pas un militaire qui a créé Djibouti mais un bâtisseur
L’histoire d’un pays se construit souvent sur un fait d’armes, sur une conquête territoriale, mais tel n‘est pas le cas de Djibouti. L’homme qui posa la première pierre de cet état de la corne de l’Afrique a utilisé une arme encore plus terrible que la guerre, une politique pacifique. Un auvergnat qui débarquât en août 1884 à Obock et qui lorsqu’il en reparti avait créé les bases de ce que nous nommons maintenant Djibouti.
S’il fallait résumer le travail accompli par Léonce Lagarde, 4 actions sont à noter :
- Création du poste d’Obrock
- Occupation des côtes et du golfe de Tadjourah
- Fondation de Djibouti
- Traité franco – éthiopien de 1897
Lagarde est plus connu comme « Lagarde l‘éthiopien » mais il est bien le fondateur de Djibouti. Les deux se sont immanquablement croisés car il est impensable de travailler sur Djibouti en ignorant l’Éthiopie. Djibouti a été le dernier territoire français à être décolonisé par la France, le 27 juin 1977.
Déjà en 1967, «la Côte française des Somalis,» aurait pu devenir indépendant, mais la communauté Afars trouvait que se n’était pas assez préparé, il y avait le danger de tomber dans les bras de la « Grande Somalie ».
Hier Djibouti fêtait le 40e anniversaire de son indépendance. Alors qu’il est présidé actuellement par Ismael Omar Guelleh que reste-t-il des ambitions de Léonce Lagarde ? Je ne peux m’empêcher de penser à ce proverbe brésilien « Père riche, fils noble, petit-fils pauvre. » Le constat est clair, Djibouti sera prochainement, la province africaine de la Chine.