L’embauche du cabinet américain Ashcroft, pour vérifier les efforts du Qatar en matière de lutte contre le financement du terrorisme, a pour objet de contrecarrer les affirmations des 4 pays qui ont initié un conflit contre le Qatar.
Le Qatar essaie de se sortir de l’impasse crée par les saoudiens et les émiratis
Puisque ils, Arabie saoudite, Emirats Arabes Unis, Bahreïn et Egypte, n’entendent plus ce qui est dit par le Qatar, ce pays embauche un cabinet d’avocats américains pour apporter la preuve de sa lutte contre le financement du terrorisme.
Les éléments de langage du ministre des affaires étrangères Mohammad ben Abdel Rahman al-Thani qui parle de situations « illégales, » montre que le Qatar tente de transformer un conflit politique en une affaire juridique. On retrouve le même langage dans la bouche du patron de Qatar Airways. Le média L’expansion l’express.fr rapporte : « Le patron de Qatar Airways, Akbar al-Baker, a appelé lundi l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) à déclarer « illégal » l’embargo imposé à son pays par l’Arabie saoudite et ses alliés, y voyant « un blocus » qui viole la convention internationale sur le transport aérien. »
L’objectif premier pour le Qatar et de mettre la pression sur Donald Trump, le président américain, afin que celui-ci cesse de « Twitter »l’inverse de ce qui est dit par l’administration américaine. Le travail du cabinet Ashcroft est de faire du « lobbying » afin de prouver aux parlementaires américains le bien fondé des propos qatariens. Depuis vendredi 9 juin 2017, Trump ne parle plus du Qatar. Peut-on imaginer que le président américain se rende compte du désastre qu’il a mis en mouvement, cela est une autre histoire ?
Pour ce qui concerne Qatar Airways il est possible que cette compagnie introduise une plainte contre ceux qui lui interdisent l’espace aérien, mais cela risque d’être long avant un éventuel aboutissement.
Pour le Qatar, ce qui compte dans cette affaire, c’est qu’il montre qu’il ne se laissera pas faire et qu’il a le droit pour lui. Le problème auquel il se heurte avec ceux qui ont initié ce conflit, c’est qu’ils considèrent qu’ils sont sur un terrain politique, à leurs yeux, largement supérieur à toute vision juridique des problèmes en cours.