Le double langage des Emirats Arabes Unis envers le Qatar montre à quel point il est interdit au Qatar d’avoir sa propre ligne politique.
Le Qatar doit plier selon les Emirats Arabes Unis
Une communication du média « french-china.org » résume assez bien la situation actuelle au sein des pays du Golfe. Le Qatar a bien le droit d’exister, on peut se demander combien de temps encore, mais il doit coller à la position générale des autres pays du Golfe, en particulier de l’Arabie saoudite et des Emirats Arabes Unis. Le double langage des Emirats Arabes Unis envers le Qatar montre à quel point il est interdit au Qatar d’avoir sa propre ligne politique.
Il y a 4 ans l’émir Tamim bin Hamad Al Thani remplaçait son père débarqué par les américains à la demande de l’Arabie saoudite et des Emirats Arabes Unis. Or, un schéma identique semble se mettre en place en empruntant les mêmes voies. On accuse le Qatar, donc l’émir, d’avoir une politique étrangère qui ne correspond pas à celle des autres pays du Conseil Consultatif du Golfe (CCG) notamment concernant l’Iran. Comme tout ne va pas assez vite, on se sert d’un piratage de QNA (l’Agence officielle du Qatar) et d’un discours monté de toutes pièces pour venir alimenter les critiques.
Tout observateur sérieux sait parfaitement que les relations du Qatar avec l’Iran sont surtout économiques. Ils partagent un énorme gisement de gaz d’où sont issues une bonne partie des ressources du Qatar. Ceux qui poussent à envenimer les relations entre l’Iran et le Qatar ne le font donc pas par hasard. L’objectif final est d’asphyxier le Qatar économiquement et déstabiliser une fois encore la direction de l’état du Qatar.
Pour couronner le tout, on ressort le soutien du Qatar aux Frères Musulmans, pourtant de plus en plus discret. Chacun se souvient que les Emirats Arabes Unis sont à la pointe du combat contre la Confrérie. Ont-ils demandé, avec les saoudiens, aux américains de mettre la Confrérie sur la liste des organisations « terroristes » ? Depuis l’élection de Donald Trump aux USA, et les récents accords avec l’Arabie saoudite et ses satellites, tout peut être remis en question.
Assistons-nous à une véritable crise de fond entre pays du Golfe ? Un ultimatum est-il lancé à l’émir Tamim bin Hamad Al Thani, de se soumettre ou se démettre ? Des êtres étranges sortent de derrière les dunes pour s’en prendre ouvertement au Qatar, les autorités qatariennes doivent avec force affirmer leurs positions et ne pas se contenter de mettre en avant « un piratage », afin de ne pas se faire vampiriser.