L’opération de séduction du président burkinabé, Roch Marc Christian Kaboré à Doha, aura certainement des retombées mais de quel niveau ? Si les qatariens mettent autant d’argent pour l’agriculture que pour les édifices religieux qu’ils vont construire, le voyage du président Kaboré aura été utile.
La majorité musulmane et les terrains agricoles peuvent attirer le Qatar au Burkina
Le 17 mai 2017 l’émir Tamim bin Hamad al Thani a reçu à Doha le président burkinabé, Roch Marc Christian Kaboré. Celui-ci était en mission économique et politique au Qatar. Kaboré ne repartira pas les mains vides de Doha puisque le Qatar s’est déjà engagé à investir dans trois projets structurants : l’autoroute Ouagadougou-Yamoussoukro, le centre de cancérologie, et l’organisation de la Conférence islamique sur les femmes qui se tiendra en 2018 au Burkina Faso.
Mais les qatariens iront-ils plus loin dans les investissements dans ce pays ? Les deux éléments qui peuvent attirer les qataris au Burkina Faso sont la majorité musulmane et les terrains agricoles. Un indicateur important de la présence qatarienne est à scruter dans les mois et années à venir, le nombre de mosquées. Si les qatariens mettent autant d’argent pour l’agriculture que pour les édifices religieux finalement le voyage du président Kaboré aura été utile.
Lors des discussions entre les deux chefs d’états, la problématique du terrorisme dans cette zone d’Afrique a été évoqué. Le Burkina a des frontières communes avec : le Mali au nord et à l’ouest, le Niger à l’est, le Bénin au sud-est, le Togo et le Ghana au sud et la Côte d’Ivoire au sud-ouest. La question que chacun se pose est de savoir si le Qatar est le plus approprié pour parler de terrorisme dans cette zone alors qu’il y a tant à faire au moyen Orient.
Lors de ce séjour le président Kaboré a rencontré les expatriés burkinabés présents au Qatar sans leurs apporter de réponses très précises quand à leurs demandes locales.