Participer à la 50e séance de la Commission de la population et du développement de l’ONU sans donner les chiffres de sa propre population montre à quel point le Qatar s’enfonce dans ses contradictions.
Le nombre de qatariens est toujours secret d’état
La 50e séance de la Commission de la population et du développement de l’ONU avait comme thème « évolution de la structure par âge de la population et développement durable ». Le Qatar participait avec sa représentante permanente l’Ambassadeur des Nations Unies, Sheikha Alya Ahmed Saif Al Thani et le ministre du Développement et des Statistiques, Saleh bin Mohammed Al Nabet.
La conclusion de ses travaux indique « Quelle que soit la phase de transition de la population, tous les pays ont un dividende démographique à exploiter. La transition démographique a trois phases: comme en Afrique, la première phase montre une érosion de la mortalité et une fécondité élevée; la répartition par âge évoluant au profit des groupes les plus jeunes. La deuxième phase, visible dans les pays d’Amérique latine et des Caraïbes, témoigne d’une baisse de la mortalité mais aussi de la fécondité, d’où une diminution de la proportion d’enfants et de jeunes et une augmentation de la proportion d’adultes actifs. Enfin la troisième phase, qui se voit au Japon, en Europe et dans une moindre mesure en Amérique du Nord, pointe sur une fécondité qui se maintient, avec un nombre d’enfants, de jeunes et d’adultes en âge de travailler en baisse et un nombre de personnes âgées en hausse… »
Ce qu’il faut regretter c’est le manque de sérieux du Qatar qui participe à cette Commission de l’ONU mais qui refuse, à ce jour, d’indiquer le nombre de qatariens ainsi que le nombre de résidents présents sur son territoire par nationalités. Ce déni montre à quel point le Qatar s’enfonce dans ses contradictions et ceci est fortement préjudiciable pour son image de marque.