La magie d’un collectif de supporter ultras ne peut fonctionner que si les dirigeants n’ont pas la tête qui enfle et que le club dispose d’une équipe de sécurité solide. Est-ce le cas au PSG ? Le temps est compté tant du côté Collectif Ultras Paris que du PSG, si on laisse s’installer de mauvais fonctionnements ou d’habitudes, cela finira mal.
Nous sommes invincibles si nous sommes ensemble
Un homme, une voix, c’est sur ce principe que s’est construit le Collectif Ultras Paris. Un an plus tard, alors que le nombre d’adhérents explose peut-on toujours dire « ensemble nous sommes invincibles » ou il faudrait dire » Nous sommes invincibles si nous sommes ensemble. »
Quant au club parisien dispose- t-il d’une équipe sécurité à la hauteur de la situation ? Depuis quelques semaines nous avons pris du recul pour comprendre ce qu’il se passe, tant du côté des ultras que de la gestion de la sécurité du club.
L’ambiance du match PSG contre Barça fut à la hauteur de l’exploit. Une belle réussite dont une partie non négligeable revient au Collectif des Ultras Paris. Le retour de ces supporter passionnés est une aubaine pour le club présidé par Nasser Al Khelaifi. Celui-ci a mis tout son poids pour que ce retour s’effectue dans des conditions honorables pour les deux parties. Mais le président du club est loin de maîtriser la situation qui demeure « bancale ».
Quels sont les risques à venir du côté du CUP ?
En premier lieu, l’explosion du nombre d’adhérents ne permet pas de former ces nouveaux supporter pour qu’ils deviennent des « ultras ». L’appât du gain financier qui est le principal ennemi des termes « collectif » et « ensemble » avance à grand pas. Un nombre trop réduit de personnes dirige désormais ce collectif et l’esprit de base, un homme une voix, risque de disparaître rapidement.
- Il est urgent de mettre en place un bureau élargi avec une présidence tournante, la magie d’un collectif de supporter ultras ne peut fonctionner que si les dirigeants n’ont pas la tête qui enfle.
- Il est urgent de s’assurer que les responsables du Collectif n’aient pas dans les mois à venir maille à partir avec la justice à cause de leur passé, car l’effet serait aussi désastreux que l’affaire Fillon en politique. Les Ultras ne manquent pas d’ennemis.
- Il est urgent qu’une commission de contrôle financière indépendante des responsables du collectif supervise la vente du matériel pour les adhérents. Il est impératif que plusieurs fournisseurs soient mis en concurrence, car dans le passé les divisions au sein d’autres collectifs sont venues de certaines amitiés « douteuses ». Tout cela peut en outre finir aussi devant la justice.
Quels sont les risques à venir du côté sécurité PSG
La mise au placard de Jean-Philippe d’Hallivillée responsable de la sécurité au PSG ne peut être une fin en soi. Trop têtu pour comprendre qu’il fallait accueillir les ultras, mal conseillé par l’administration policière, JPDH n’a pas pris conscience que son président avait changé de fusil d’épaule. Comme Nasser n’a pas voulu le « virer » ou n’a pas pu, il se retrouve à avoir une responsabilité qui est pratiquée par Jean Claude Blanc le directeur général délégué du PSG qui n’a pas le temps et la qualification pour l’assurer.
Or la montée en charge du Collectif Ultras Paris impose au club une sécurité renforcée de chaque instant. Les supporter ne peuvent pas prendre le dessus sur la sécurité du club, c’est un équilibre permanent qu’il faut trouver, faute de quoi les pires dangers guettent le PSG en matière de sécurité.
- Il est urgent de sortir JPDH de son placard et lui définir une mission claire, sans compromis possible, ou alors le licencier pour mettre quelqu’un d’autre à sa place.
- Il est urgent que le PSG se dote d’une audit interne sur la sécurité qui rend compte directement à Jean Claude Blanc et à Nasser al Khelaifi. Le président est trop éloigné de la sécurité et il est loin de tout savoir.
Le temps est compté tant du côté Collectif Ultras Paris que du PSG, si on laisse s’installer de mauvais fonctionnements ou d’habitudes, cela finira mal.