On peut critiquer le Qatar sur beaucoup de sujets mais il faut aussi constater qu’il cherche parfois des solutions à ses problèmes. L’intérêt du Ministère de l’intérieur qatarien de savoir ce que le public pense de lui n’est pas anodin.
Le Qatar travaille son image de marque
Depuis 4 ans que nous suivons l’actualité du Qatar, bien souvent nous avons remarqué que ce pays essuie des tempêtes de critiques. Il nous parait donc intéressant de vous faire part d’un important travail du Ministère de l’intérieur qatarien qui devient le premier au monde à assimiler les systèmes modernes de réputation dans ses opérations.
Chacun se souvient que le Ministre de l’intérieur est aussi le Premier ministre du Qatar, il se nomme Abdullah bin Nasser bin Khalifa Al Thani. Effacé au début du règne de l’émir Tamim, il prend peu à peu plus de place sur la scène publique. Il a demandé à ses équipes, il y a deux ans, de s’intéresser au ressenti des services dispensés par le Ministère de l’intérieur, lieu incontournable de la vie qatarienne tant pour les qataris que pour les nombreux expatriés qu’y résident.
Comme le rapportent plusieurs médias dont Capital.fr « Le Reputation Institute, basé aux États-Unis, a publié sur son site Web www.reputationinstitute.com un rapport sur l’octroi du certificat d’achèvement au Ministère de l’Intérieur du Qatar comme le premier ministère de l’intérieur au monde qui intègre les systèmes de gestion de la réputation dans ses opérations. »
On peut critiquer le Qatar sur beaucoup de sujets mais il faut aussi constater qu’il cherche parfois des solutions à ses problèmes. Voilà un motif de satisfaction pour Abdullah bin Nasser bin Khalifa Al Thani qui a terme dans ses fonctions de Premier ministre devrait élargir, aux autres ministères ce travail qui vient d’être récompensé.
L’intérêt du Ministère de l’intérieur qatarien de savoir ce que le public pense de lui n’est pas anodin. L’image globale du Qatar parfois se dégrade, comme nous l’avons vu dans le rapport de Transparency International pour la lutte contre la corruption. Il faut donc des outils permettant de mesurer le ressenti de la population locale et internationale afin de corriger certaines décisions gouvernementales.
Il est vrai que lorsqu’un pays comme le Qatar ne dispose pas de forces intermédiaires démocratiques, s’il ne se dote pas de ce type d’outil et qu’il reste à l’écoute uniquement des mercenaires conseillers, il peut se retrouver dans une situation d’aporie. Malgré sa grande richesse, la population du Qatar souffre car les inégalités grandissent et là il n’y a pas besoin d’outil particulier pour le voir.