Alors que les autorités qatariennes assurent faire beaucoup pour lutter contre la corruption, le rapport de Transparency International dégrade leur note et classement.
La Coupe 2022 plombe les efforts du Qatar
L’année 2016 est une mauvaise année pour le Qatar en matière de lutte contre la corruption. Pourtant, au mois de mai 2016, le Procureur général du Qatar, Ali bin Fetais Al Marri était élu à l’unanimité président de l’Association internationale des autorités anticorruption (IAACA), lors de la 9e Conférence annuelle de l’IAACA qui se déroulait en Chine.
A mois de novembre 2016 nous alertions les autorités du Qatar. En effet tous les cinq ou six mois il y a un média qui évoque un problème de corruption concernant un évènement qui se produit ou va se produire au Qatar. Nous citions quelques évènements récents qui avaient défrayés la chronique :
- Il y a quelques jours on apprenait la suspension par la FIFA pendant un an, pour refus de donner des informations, de Saoud Al-Mohannadi, vice-président du Qatar footballet de la Confédération asiatique de football.
- Deux jours avant on apprenait la suspension pendant 4 mois du laboratoire antidopage du Qatarrécemment accrédité par l’Agence Mondiale Antidopage (AMA)
- Aujourd’hui, les medias, l’Express,Le monde et d’autres journaux titrent « Le Qatar soupçonné de corruption pour l’organisation des Mondiaux 2017 ».
- Personne n’a oublié les soupçons sur l’attribution de la Coupe 2022…
Au mois de décembre, nous nous interrogions. L’attribution de prix d’excellence anti-corruption par l’émir Tamim bin Hamad Al Thani sous les auspices des Nations Unies suffira- t- il à redorer l’image du Qatar en matière de corruption ?
La réponse est arrivée ces jours-ci, en effet le rapport de Transparency International 2016 dégrade la note et le classement du Qatar en matière de lutte contre la corruption. Les motifs invoqués «Les scandales de la FIFA, les enquêtes sur l’attribution du Mondial de football en 2022, les violations des droits humains pour les travailleurs migrants ont eu des répercussions évidentes sur la perception du pays»
Le Qatar qui en 2014 était classé à la 26e place avec une note de 69/100, en 2015 classé 22e avec une note de 71/100 se retrouve en 2016 classé 31e avec une note de 61, une perte évidente de sa crédibilité.
Il faut souhaiter que dès 2017 la tendance soit renversée pour remonter la note, pour cela il faut sans doute faire moins de discours et plus d’actes. La restructuration de l’appareil de l’état en cours, si elle aboutit à plus d’efficacité cela devrait y contribuer dans le cas contraire la situation pourrait empirer. En outre ce n’est pas parce que les autres pays du Golfe font moins bien que le Qatar, à part les Emirats Arabes Unis, qu’il faut se satisfaire de la situation actuelle.