Que faut-il retenir des éléments clés qui impliquent le Qatar en 2016 ? La coupe du Monde 2022, le prix des hydrocarbures et le déficit budgétaire forment le haut du panier qatarien, mais aussi tant d’autres événements dont vous trouverez les liens ci-dessous.
Le côté sombre gagne du terrain
2016, une année qui ne marquera pas les annales du Qatar. L’émir Tamim est aux manettes depuis juin 2013 et ce que nous voyons ne nous rassure pas.
La Coupe du monde de football 2022 au Qatar est encore le sujet qui a été au-devant de la scène. La fin de la Kafala tant attendue est loin d’être réelle malgré la loi 21-2015 qui prépare un chemin qui sera long. Le Qatar, la Fifa et le reste de la planète sont « tous coupables » de la situation actuelle. Avant l’octroi de la Coupe du monde en 2010, chacun savait qu’il était impossible en une décennie de sortir un pays comme le Qatar d’une législation sur le travail moyenâgeuse. La fin de l’esclavage au Qatar ne date que de 1952, on ne bouleverse pas les mentalités d’un pays, même aussi petit que le Qatar, en moins d’un siècle. Il ne fallait pas octroyer la Coupe 2022 à ce pays. Mais puisque la chose est actée, maintenant il faut faire en sorte que cela se passe dans les meilleures conditions possibles. La FIFA organisatrice de cet événement planétaire est discréditée pour longtemps.
L’autre événement essentiel qui a marqué le Qatar en 2016 est la baisse continue des hydrocarbures. De nombreux pays producteurs de pétrole et de gaz espèrent et font le nécessaire pour que les prix remontent durablement. L’équilibre à trouver pour une nécessaire augmentation ne peut s’affranchir des crises économiques qui traversent le monde. Le Qatar l’a bien compris et a accéléré le développement de son secteur privé hors hydrocarbures. C’est pour cela que la situation déficitaire du budget de l’état est certes préoccupante, mais des signes reconnaissables montrent qu’elle ne devrait pas durer, sauf accès de fièvre des dirigeants qatariens en matière d’armement ou de travaux pharaoniques.
La crise économique qui a frappé le Qatar depuis fin 2014 arrive trop tôt et ne fut pas prévu dans la planification à moyen terme exprimée par Vision 2030.
Le constat à fin 2016 est que cette crise accentue les inégalités et crée une situation dont les germes pourraient se transformer en explosion sociale tant de la part d’une partie de la population qatarienne que des très nombreux expatriés. Comme nous l’avons indiqué à plusieurs reprises, l’émir du Qatar comme son père est atteint du virus de la politique étrangère et d’autisme inquiétant pour ce qui touche au « Qatar intérieur ».
Rien n’est inexorable mais les conseillers actuels conduisent l’émir Tamim dans une impasse. Lui qui a théorisé que le désespoir nourrit les racines du terrorisme, dans une adresse dans le NYT, devrait améliorer le sort des nombreux résidents qui se désespèrent.
Voici les 11 autres situations que nous avons mises en exergue dans cette rétrospective 2016
Janvier
Qatar-2016-de-blanche-neige-a-doha-news
Février
Qatar-2016-garder-la-france-dans-son-aire-geopolitique
Mars
Qatar-2016-un-cocktail-explosif-se-met-en-place
Avril
Les-ottomans-de-retour-au-qatar-dans-les-deux-ans
Mai
Le-qatar-part-a-la-conquete-du-monde
Juin
Juillet
La-jeunesse-qatarienne-ressent-le-spleen-baudelairien
Août
Qatar-amnistie-pour-les-expatries-en-situation-illegale
Septembre
Octobre
La-mort-du-sixieme-emir-du-qatar-en-octobre-2016
Novembre
La-valse-des-ambassadeurs-du-qatar-a-paris