La production de volaille au Qatar devient une nécessité que sous-estime le gouvernement qatarien. On préfère bâtir des stades de football éphémères, au lieu d’augmenter l’autosuffisance en matière de nourriture de base.
Le « Qatar intérieur » laissé de côté
Une production étrangère de volaille souvent harãm et la grippe aviaire vont- ils décider le gouvernement qatarien à assumer ses responsabilités en matière d’autosuffisance pour ce qui concerne la volaille.
Le Qatar est un pays riche sur le papier mais pauvre en matière d’autosuffisance alimentaire. Tout n’est pas la faute du gouvernement, mais en matière de production de volailles il en porte la responsabilité. La population du Qatar a dépassé les 2,5 millions d’habitants. On sait statistiquement que compte tenu des habitudes alimentaires de ce pays, il faut 150 000 tonnes de volailles par an pour satisfaire la population.
Fin 2015, la société Dar Al Rayyan Investment Co obtenait l’autorisation pour bâtir et gérer un complexe industriel afin d’assurer la production de poulets et des œufs, cela se fera sous l’autorité de l’état qatarien qui veut contrôler à tous les stades cette production. Depuis aucune communication sérieuse sur le sujet. Chacun sait que les riverains d’élevages intensifs sont les premières victimes de nuisances olfactives, nuisances sonores, forte pollution de l’air par l’ammoniac et les poussières, prolifération des mouches et des rats… Il est probable que les autorités qatariennes imposent un lieu isolé.
Si l’idée de produire localement des poulets et des œufs, refait surface au Qatar, gage de qualité, de sécurité alimentaire et d’assurance qu’ils soient halal, un problème majeur demeure. Cet élevage sera forcément intensif et industriel car ce pays aux températures élevées ne dispose pas de terrains propices à un élevage à l’air libre gage de grande qualité. Cela implique que les locaux soient climatisés et sans doute automatisés. Il est donc essentiel que ces locaux respectent les normes les plus drastiques voire novatrices. Les qatariens et les résidents méritent ce type d’investissement.
La production de volaille au Qatar devient une nécessité que sous-estime le gouvernement qatarien. On préfère bâtir des stades de football éphémères, au lieu d’augmenter l’autosuffisance en matière de nourriture de base.
Voilà un des exemples qui nous font dire que le « Qatar intérieur est abandonné ». Au sommet de l’état on préfère s’occuper des « affaires des autres » plutôt que d’améliorer la vie de ses propres citoyens.