La baisse des aides publiques et l’augmentation des recettes fiscales font le bonheur du FMI lorsqu’il examine la situation économique du Qatar mais le malheur des résidents. Dans un pays comme le Qatar où la transparence est inexistante et la démocratie absente, l’explosion sociale ne préviendra pas !
2017, une bonne tendance pour les comptes du Qatar mais une aggravation des inégalités
Bon nombre d’organismes qataris ont vu leurs subventions baisser ou carrément supprimées. La chute brutale des prix des hydrocarbures a incité les responsables qatariens, au vu des déficits annoncés en 2016, 2017 et 2018 à tailler dans le vif dans les structures de l’état.
L’augmentation du prix des carburants dans les stations d’essence au Qatar de plus de 50 % est une autre facette des mesures mises en place par le gouvernement. Le FMI encourage également le plan du Qatar visant à mettre en place des taxes supplémentaires sur le tabac et les boissons gazeuses à partir de 2017, ce qui contribuera à générer des recettes supplémentaires et aura un effet positif sur la santé des résidents. Cette taxe pourrait aussi toucher à terme les fast-foods
Le Qatar découvre avec un certain appétit qu’en augmentant les taxes il peut rééquilibrer ses comptes. Il envisage même comme les autres pays du Golfe de mettre en place une TVA à 5 % à partir de 2018.
Si on peut se féliciter d’un prochain retour à l’équilibre des comptes publics, il faut aussi rester lucide quant à l’impact de ces mesures sur le grand public y compris les qatariens. C’est bien une ponction générale des revenus du pays dont on parle. Ceci aura tendance à aggraver un peu plus les inégalités source de possibles problèmes internes. Dans un pays comme le Qatar où la transparence est inexistante et la démocratie absente, l’explosion sociale ne préviendra pas !
L’émir Tamim al Thani avait théorisé l’idée que le terrorisme se nourrit du désespoir, il l’avait exprimé par une adresse dans le NYT . Pourtant jour après jour il alimente à son tour ce « désespoir » par l’augmentation des inégalités dans son pays, ceci montre bien qu’au Qatar comme ailleurs les « politiques » théorisent beaucoup mais pratiquent peu.