Alors que nous sommes au début de la course à la place de président de la République Française, François Fillon pointe du doigt nos relations avec l’Arabie saoudite et le Qatar. Que se passera-t-il si au deuxième tour de la présidentielle Fillon se trouve en tête à tête avec Marine Le Pen ?
Une glissade non maîtrisée
Les jours passent et les propos de François Fillon, candidat à la primaire de la droite et du centre, s’affinent concernant la place de l’Islam dans la République Française ainsi que nos relations avec les pays du Golfe, en particulier le Qatar.
Jean Marc Ayrault qui était ces jours-ci à Doha a dû avoir beaucoup de mal à rassurer les qatariens pour que le nécessaire débat ne se transforme pas en une glissade non maîtrisée. Maurice Leroy président de France Qatar Amitié doit être sollicité par les autorités qatariennes pour savoir ce qu’il y a de sérieux dans ces propos.
Alors que nous sommes au début de la course à la place de président de la République Française, François Fillon pointe du doigt nos relations avec l’Arabie saoudite et le Qatar et met au-devant de la scène l’islam en France.
Voici un premier extrait du discours de Fillon qui prête à méditation : « L’Islam radical mine nos concitoyens musulmans. Il les infiltre, il les prend en otage, il nous défie tous autant que nous sommes car les intégristes et les terroristes ne font pas le tri. Ils détestent ce que nous sommes. Je les combattrai sans relâche et sans pitié. Je veux un strict contrôle administratif du culte musulman, tant que son ancrage dans la République ne sera pas pleinement achevé. Je veux la dissolution immédiate de tous les mouvements qui se réclament du « salafisme » ou des frères musulmans. Je veux la clarification de nos relations avec l’Arabie saoudite et le Qatar qui abritent les doctrinaires de l’Islam radical. »
Un autre extrait parle des investissements en France :
« Je préfère supprimer l’ISF que voir l’économie française sans capitaux passer sous contrôle étranger. Ce sont les mêmes qui critiquent la suppression de cet impôt qui vont se rouler par terre devant le Qatar et les fonds de pensions américains pour sauver l’économie française. » Pourtant Fillon sait que les investissements qatariens ne dépassent pas 1 % des investissements globaux en France. Alors que faut-il en conclure, taper sur le Qatar est devenu un lieu commun ?
Que se passera-t-il si au deuxième tour de la présidentielle Fillon se trouve en tête à tête avec Marine Le Pen ? La surenchère pour gagner conduira sans doute nos deux protagonistes à préciser ce qu’on entend par clarifier nos relations avec ces pays. Que restera-t-il de nos relations avec le Qatar par exemple ?
Ce pays restera-t-il les bras croisés sans réagir ? Les français qui sont au Qatar anticipent-ils leur départ ? En connaissant la fierté des qatariens, les relations entre les deux pays devraient se dégrader.