Mauvais coup pour le secteur sports au Qatar, le laboratoire antidopage accrédité en 2015 est suspendu par l’Agence Mondiale Antidopage pour 4 mois.
Manque de rigueur
Depuis le 7 novembre 2016, l’Agence Mondiale Antidopage (AMA) a suspendu le laboratoire de Doha antidopage. L’explication donnée par l’AMA est la suivante : « La décision de suspendre le laboratoire résulte directement des procédures d’évaluation de la qualité plus strictes mises en application par l’AMA pour veiller à ce que les laboratoires maintiennent les normes les plus rigoureuses. »
Si le Qatar peut faire appel de cette décision, il lui incombe dans le délai de 4 mois de se conformer aux demandes de l’AMA pour rectifier le tir car il y a un risque de suspension beaucoup plus important dans le cas contraire, voir le communiqué ci-dessous.
Une situation préjudiciable pour le Qatar et son image, en effet le laboratoire a été accrédité à peine il y a 15 mois. A l’époque nous écrivions « L’accréditation par l’Agence Mondiale Antidopage (AMA) d’un laboratoire d’analyses antidopage à Doha, est un événement majeur pour le secteur sportif du Qatar. »
Espérons que Doha ne s’entête pas et apporte les modifications demandées par l’AMA, car pour l’instant c’est un mauvais coup porté au secteur du sport au Qatar, en outre cela contribuerait à ternir l’image générale de ce pays.
La communication de l’AMA
Montréal, le 14 novembre 2016: L’AMA a suspendu l’accréditation du laboratoire antidopage des sportifs (le laboratoire) de Doha, au Qatar, pour une période de quatre mois.
Cette suspension, entrée en vigueur le 7 novembre 2016, interdit au laboratoire de pratiquer toute activité antidopage, y compris des analyses d’échantillons d’urine et de sang. Durant cette suspension, les échantillons devront être transportés en toute sécurité vers un autre laboratoire accrédité par l’AMA afin que les athlètes puissent garder confiance en la qualité des analyses des échantillons et dans le système antidopage. La décision de suspendre le laboratoire résulte directement des procédures d’évaluation de la qualité plus strictes mises en application par l’AMA pour veiller à ce que les laboratoires maintiennent les normes les plus rigoureuses.
En vertu de l’article 13.7 du Code mondial antidopage, le laboratoire peut porter la décision en appel devant le Tribunal arbitral du sport (TAS) dans les 21 jours suivant la réception de la notification.
Durant la suspension, le laboratoire devra remédier aux non-conformités relevées dans le cadre de son programme du Système externe d’évaluation de la qualité (EQAS) ainsi qu’à toutes les autres non-conformités repérées lors des visites qui seront effectuées par l’AMA durant cette période. Si le laboratoire satisfait aux exigences du Comité disciplinaire, il pourra demander que son accréditation soit rétablie avant la fin de la suspension de quatre mois. Si le laboratoire ne remédie pas aux non-conformités à la fin de la période de quatre mois de suspension, l’AMA peut prolonger de six mois la suspension de l’accréditation du laboratoire.
Selon le Standard international pour les laboratoires (SIL), l’AMA est responsable de l’accréditation et de la réaccréditation des laboratoires antidopage et doit donc s’assurer qu’ils respectent les normes de qualité les plus élevées en vigueur. Ce processus de surveillance est exécuté parallèlement à une évaluation ISO par des organismes d’accréditation nationaux indépendants qui sont membres en règle de la Coopération internationale d’accréditation des laboratoires (ILAC).
Lorsqu’un laboratoire ne remplit pas les exigences du SIL, l’AMA peut suspendre son accréditation (voir la décision ci-après).
Décision rendue par le président du Comité exécutif de l’AMA:
- L’AMA a suspendu l’accréditation du laboratoire pour une période de quatre mois.
- La suspension entre en vigueur immédiatement et est notifiée à l’ensemble des pouvoirs publics nationaux, des organismes d’accréditations nationaux, des organisations nationales antidopage, des comités nationaux olympiques et des fédérations internationales concernés ainsi qu’au Comité International Olympique, comme l’exige le SIL.
- Les échantillons qui n’ont pas encore été analysés, ceux qui sont soumis à la procédure de confirmation de l’échantillon « A » ou « B » et ceux qui ont donné lieu à un résultat d’analyse présumé anormal à compter de la date de la décision doivent être transportés conformément à une chaîne de sécurité concrète vers un autre laboratoire accrédité par l’AMA, dans les meilleurs délais, au plus tard dans les quatorze (14) jours après la date de la décision.
- Au cours de la période de suspension, l’AMA effectuera une visite de site aux frais du laboratoire, à une date à déterminer par l’AMA en tenant compte du temps requis par le laboratoire pour remédier aux non-conformités identifiées dans la présente recommandation ou autrement identifiées par Le LabEG.
- Durant la suspension, le laboratoire doit remédier aux non-conformités identifiées par le LabEG ou par l’AMA pour toute demande de mesures correctives et autres, ainsi que toute non-conformité supplémentaire identifiée lors de la visite de site de l’AMA pendant la période de suspension;
- Dans le cas où les points de non-conformité ne sont pas résolus de façon satisfaisante par le laboratoire avant la fin de la période de suspension, l’AMA peut prolonger la suspension de l’accréditation du laboratoire pour une période supplémentaire de six mois, conformément à l’article 4.4.13.2.1, paragraphe 4 de l’ISL;
- Si le laboratoire satisfait aux exigences du paragraphe 5, il pourra demander au président du Comité exécutif de l’AMA que son accréditation soit rétablie avant la fin de la période de suspension de quatre mois.