Lorsque les historiens feront le bilan des cinq années de la présidence Hollande, ils ne pourront pas occulter que dans certaines circonstances Hollande n’était pas à la hauteur de sa fonction.
L’affaire Marongiu emprisonné au Qatar depuis 1143 jours fait partie de ces nombreuses facettes sombres d’un président qui se voulait pourtant « normal ».
1143 jours de honte pour les responsables politiques français
Jean Pierre Marongiu est emprisonné au Qatar depuis le 8 septembre 2013. Chef d’entreprise, marié et père de famille, ce français eut la sagesse de faire partir sa famille en France avant qu’il ne tombe dans une oubliette de l’histoire entre la France et le Qatar. Une simple histoire de chèques impayés, à cause de son sponsor qui avait vidé le compte, nous dit-on. Mais en cherchant un peu, Marongiu payait surtout le fait d’avoir refusé de tremper dans une sombre histoire de financement de campagne électorale pour la présidentielle 2012.
Voyant qu’il était impossible pour lui de quitter le Qatar, après avoir mis sa famille à l’abri en France, il fit une tentative désespérée de quitter ce pays grâce à un petit bateau. Au péril de sa vie il réussit à atteindre le Bahreïn, il se réfugia à l’ambassade de France croyant être à l’abri, mais les diplomates le remirent aux forces de l’ordre qatariennes. Une première trahison et d’autres suivirent.
1143 jours plus tard, ce 26 octobre 2016, Jean Pierre Marongiu est toujours en prison au Qatar. 1143 jours de honte pour les responsables politiques français qui depuis ont surtout capitulé devant les autorités qatariennes, tout en brassant du vent en France. Le président Hollande a été saisi à plusieurs reprises, mais à ce jour, comme les autres, il s’est incliné devant le Qatar. Lorsque les historiens feront le bilan des cinq années de la présidence de Hollande, ils ne pourront pas occulter que dans certaines circonstances Hollande n’était pas à la hauteur de sa fonction. L’affaire Marongiu, un caillou dans la chaussure du président Hollande fait partie de ces nombreuses facettes sombres d’un président qui se voulait pourtant « normal ». Avant de quitter le navire France, il pourrait au moins invoquer la protection diplomatique car Marongiu est français et il n’a pas eu un procès digne de ce nom.