Le manque de courage économique a des conséquences bien plus graves qu’on le pense pour le futur du Qatar.
Avec le départ de l’émir Hamad ont disparu, la rage d’exister et de réfléchir par sois même.
Le Qatar se meure malgré les apparences
Pendant une quinzaine d’années, le Qatar fut cité comme un pays prospère à l’avenir prometteur. Pourtant quelques spécialistes indiquaient que ce pays était bâti sur du sable et n’avait pas les fondations économiques solides pour résister aux tempêtes propre au pays du Golfe. La baisse des prix des hydrocarbures a montré l’envers du décor. « C’est quand la mer se retire qu’on voit ceux qui se baignent nus. » (Warren Buffet)
Etrangers sur leur propre sol, ils ne représentent que 10 % de la population. Incapables de faire les réformes économiques nécessaire tant pour accueillir les investisseurs étrangers que pour utiliser à bon escient les travailleurs expatriés qui font la richesse du pays. Oubliant le « Qatar intérieur », ils sont inaptes à mobiliser leur propre jeunesse. Le Qatar s’éparpille.
A force de vouloir être partout, on dirait que les qatariens ne terminent rien. Personne n’exige d’eux qu’en quelques décennies ils puissent gravir toutes les montagnes de la planète, ce qui compte c’est la tendance, la marche en avant. Le lien qui uni les 250 000 qatariens c’est avant tout leur religion qui est en voie d’être supplanté par « les affaires ». Attirés par ce qui brille, par l’endettement, poussés à conquérir les premières places de toutes les institutions mondiales, accaparés par leurs affaires économiques, ils n’ont plus le temps de perpétrer leurs traditions qu’ils entassent symboliquement dans des musées, demains virtuels.
Avec le départ de l’émir Hamad ont disparu, la rage d’exister et de réfléchir par sois même, autant d’ingrédients qui ont fait la prospérité du Qatar tout autant que le prix des hydrocarbures. Depuis l’arrivée de l’émir Tamim et de son gouvernement, le Qatar perd chaque jour un peu de son originalité pour se fondre dans la masse uniforme des pays du Golfe. Prisonnier de ce schéma il ne peut plus rien entreprendre et c’est ainsi qu’en matière économique ou en matière du droit du travail il tire son pays vers le fond. Le monde découvre un Qatar incapable de faire évoluer la vie de 90 % de sa population, jouant sur la communication pour gagner du temps. Le manque de courage économique et du respect de la personne humaine contribuent à la lente décadence de ce pays.