Comment un pays aussi riche que le Qatar peut ignorer à ce point, sur son sol, les valeurs de dignité humaine.
L’humanisme se vérifie dans son comportement
Quelques employeurs qatariens ou étrangers à Doha ont continué à aménager les horaires de travail, malgré la période légale qui s’est terminée le 31 août, car compte tenu de la chaleur et du taux d’humidité, les travailleurs risquent leur vie. Mais d’autres employeurs faisant référence à la loi obligent leurs salariés à travailler bafouant ainsi les valeurs fondamentales de l’humanisme.
L’essentiel des patrons qatariens qui ont des employés de maison, environ 90 000 salariés, trouvent normal qu’il n’existe aucun droit du travail pour ces personnels. Alors que l’esclavage a été abandonné au Qatar en 1952, lorsqu’un salarié n’a aucun droit, comment faut-il appeler cette situation ?
La nouvelle loi sur le travail qui va s’appliquer à partir du mois de décembre ne devrait améliorer le sort des salariés expatriés qu’à la marge et elle ne s’appliquera toujours pas aux employés de maison. On voit-ici que le Qatar n’a pas réellement la volonté de s’affranchir d’une situation, où l’être humain, autre que qatarien, n’est finalement qu’une ressource consommable et jetable. Les autorités qatariennes ne cessent de mettre en avant l’art, la culture, le sport mais ils en oublient l’essentiel les activités humaines. L’humanisme se vérifie dans son comportement et celui du Qatar est inacceptable car il tourne le dos à ses valeurs fondamentales.