En voulant exterminer le virus qui frappe la Turquie, le président turc vient d’être infecté par la « dictature larvée .» Au delà, l’axe Ankara Doha vient de reprendre vie.
Erdogan accélère la prise en main de la Turquie
Depuis trois ans au moins le président turc a entrepris de « nettoyer » son pays de toute personne ou organisme qui ne lui est pas favorable. Le coup d’état qui vient d’échouer est-il l’œuvre d’une de ses officines, nous finirons bien par le savoir avec le temps ? Les langues finissent toujours par se délier. Ce qui compte surtout est ce qui va se passer dans les jours et semaines à venir. Erdogan déclarait il y a quelques heures : « Ce qui a été fait n’est pas suffisant. Dans toutes les institutions d’Etat, nous allons continuer à éliminer ce virus, qui s’est développé comme une métastase à travers le pays, comme un cancer
A peine 4 jours après un surprenant coup d’état suicidaire, les arrestations tombent par milliers. Plus personne n’est à l’abri, dans tous les cercles de la société turque, il suffira d’un soupçon, de listes retrouvées opportunément pour déstructurer l’ensemble de la société turque. L’impatient président turc considère qu’il a perdu assez de temps avec la démocratie et accélère la prise en main de la Turquie. S’il a demandé au peuple de rester dans la rue ce n’est plus pour défendre la démocratie, mais bel et bien pour juger en direct comme une foule sait le faire. L’état de droit est confié à la rue et aux tribunaux des « amis » du président. Il est probable que l’islamisation de la Turquie devienne une importante priorité, du président et de la rue qui gouverne avec lui.
Les flammes qui chauffent le chaudron du Moyen Orient pourraient être attisées
Assistera-ton au célèbre « US go home » et comme en son temps l’a fait l’Arabie saoudite, la Turquie pourrait virer les américains de son territoire avec l’excuse de ne pas avoir extradé le vieux prédicateur Gulen.
Les Kurdes auront sans doute droit à « une purge particulière » et violente afin d’enlever tout envie de créer un état kurde. Pour ce qui concerne l’Organisation de l’état islamique ce n’est vraiment pas la priorité du président de la Turquie.
Que peut faire l’Europe ? L’Europe occidentale a très peur des pauvres réfugiés et a signé un pacte avec le diable qui s’est justement servi de la question des réfugiés. Cette « monnaie d’échange » est tellement bien instrumentalisée par le régime d’Erdogan que l’Europe se retrouve impuissante et va encore se mettre à table avec Ankara.
La peine de mort viendra clore pour la prochaine éternité l’adhésion de la Turquie à l’Europe.
Aujourd’hui tout est possible, personne ne peut plus faire entendre raison au président turc. En voulant exterminer le virus qui frappe la Turquie, le président turc vient d’être infecté par la « dictature larvée ». Nous saurons rapidement s’il reste une chance de soigner « le malade ».
S’il est devenu incurable, il est fort à craindre que ni les USA ni l’Europe ne pourront empêcher le président turc de rêver à un grand destin. Pour cela il pourra compter sur l’argent de son allié, le Qatar avec qui il a fait alliance. Un nouveau foyer de violence pourrait rapidement éclater entre la Turquie et l’Egypte, les sujets de discordes entre la Turquie, le Qatar et l’Egypte ne manquent pas.
Ce soir on peut encore espérer que l’irréparable puisse ne pas arriver, faible espoir que l’on souhaite voir grandir pour une Turquie qui mérite de continuer sa marche vers le progrès.