Faut-il remettre en question l’existence des partis politiques, voilà une bonne question pour les « Nuit Debout » ? Pendant ce temps-là, François Hollande perd ses dernières chances de se présenter à la présidentielle et une loi politicienne est imposée de force. Il ne lui reste plus qu’a essayer de se faire légitimer par une primaire.
Le fait précède le droit
C’est la règle de base pour que le monde du travail puisse vivre sa vie est évoluer au bon rythme. Chaque fois que les politiciens ont voulu faire des lois sans tenir compte des acteurs de l’entreprise, les choses ont mal tourné.
Depuis des décennies les organisations syndicales signent des accords d’entreprises sous couvert des branches professionnelles qui évitent une concurrence déloyale et permettent, ayant un grand socle commun, aux salariés, une mobilité entre les entreprises quel que soit le lieu sur le territoire français. Les branches professionnelles veillent à l’application du code du travail qu’elles améliorent, les accords d’entreprises améliorent chaque fois que c’est souhaitable les accords de branches. Ce va et vient constant s’inspire de ce qui se passe sur le terrain, pour remonter au national, on emploie la formule, le fait précède le droit.
Le législateur par la voix de la représentation nationale peaufine les détails et réglemente afin de sauvegarder l’intérêt général du pays. C’est la règle de base pour que le monde du travail puisse vivre sa vie est évoluer au bon rythme. Chaque fois que les politiciens ont voulu faire des lois sans tenir compte des acteurs de l’entreprise, les choses ont mal tourné.
C’est ainsi qu’aujourd’hui nous nous retrouvons dans le pays France avec un conflit à propos d’une loi sur le travail qui n’est pas issue de l’ensemble de l’entreprise et rédigée pour l’essentiel de façon provocatrice et sans dialogue. Personne ne doit être étonné qu’un syndicat comme la CGT dénonce avec d’autres syndicats comme FO, une loi déséquilibrée à l’avantage du patronat et d’une organisation syndicale qui prône l’association du capital et du travail, la CFDT.
Le premier ministre Manuel Valls a autour de lui assez d’experts pour savoir que cette loi ne pouvait passer. Il est donc venu se confronter aux syndicats contestataires pour exister politiquement. Lui et son entourage évoquent la représentativité de la CGT dans ce conflit, d’autres politiciens de l’opposition ou des extrêmes en profitent pour remettre en question l’existence même de la CGT.
Pour avoir participé pendant plus de 20 ans au monde syndical dans les rangs de FO et avoir enseigné le droit du travail et l’histoire du mouvement ouvrier, je peux affirmer que la CGT a plus d’adhérents que l’ensemble des partis politiques. Faut-il alors remettre en question l’existence des partis politiques, voilà une bonne question pour les « Nuit Debout » ? D’aucuns me disent oui mais, certains politiques sont élus ? Effectivement, certains et pas tous sont élus. Alors pour être juste et complet il faut prendre pour chaque syndicat non pas le nombre de ses adhérents, mais le nombre de voix aux élections professionnelles. Dans ce cas-là la CGT à plusieurs millions de voix sur une population de travailleurs moins importante que le nombre d’électeurs pour la désignation de la représentation nationale.
Il est temps que François Hollande retire cette loi politicienne est imposée de force avant de perdre ses dernières chances de se présenter à la présidentielle. Notre brave président avait prévu son plan de campagne pour 2017, comme on vient de le voir, avec la baisse du chômage pour le deuxième mois consécutif, une croissance en augmentation en plus de « l’alignement des planètes au niveau international, baisse du pétrole, euro, et du coût du crédit ». Cela va mieux, dit-il ! Il n’avait pas imaginé qu’un gros grain de sable serait mis dans les rouages, poussé par son premier ministre. Sans doute Hollande paie déjà la note, pour avoir poussé et permis à Emmanuel Macron de venir défier Valls sur son propre terrain, mais cela est une autre histoire, bien loin des préoccupations du monde du travail. Pour Hollande il ne lui reste plus qu’a essayer de se faire légitimer par une primaire, bon courage M. Le Président.