Le vieux royaume marocain est-il toujours maître de son destin ?
La visite de Mohammed VI dans les pays du Golfe
Le pragmatisme exige qu’on exprime une certaine reconnaissance à ceux qui investissent chez vous. Alors le Maroc tourne-t-il le dos à l’occident pour se rapproche des pays du Golfe ou ce pays tient compte de la réalité ?
Depuis que le Qatar a renoué le dialogue avec le Maroc on peut dire que la présence des pays du Golfe s’est renforcée un peu plus. Si l’Arabie saoudite et les Emirats Arabes Unis investissent avec discrétion, le Qatar comme à son habitude s’étale dans la presse. Etait-il nécessaire que Qatar Airways fasse autant de bruit pour un éventuel engagement au sein des transports aériens marocains, cela juste au moment où le souverain marocain est à Doha ? Comment cela est perçu par les marocains, comme une chance ou comme une prise de pouvoir d’un joyau national même malade ?
Mohammed VI essaie de clarifier une stratégie internationale qui ressemble pour l’instant plus à une nébuleuse qu’à une véritable politique. Hier il était à Moscou, aujourd’hui dans les pays du Golfe, demain en Chine. Le vieux royaume essaie d’être maître de son destin en tenant des propos « forts » contre l’occident mais la population partage-t-elle ces bravades ?
Pour être maître de son destin, un pays doit d’abord compter sur lui-même en libérant tous les énergies capables de faire progresser ses activités. Les dirigeants doivent rendre compte à la population est rechercher une coopération nationale sans imposer uniquement par le haut. Dans le monde il n’y a de modèle idéal, l’occident n’a pas de leçon à donner quand on voit les inégalités s’accroître.
Il faut juste espérer pour les marocains que Mohammed VI soit le monarque capable de résister aux chants des sirènes d’où qu’elles viennent et capables de libérer cette énergie qui encore aujourd’hui fait défaut.