Doha le 22 avril 2016, actualités

L’émir Tamim a rencontré le président Obama qui était venu pour assister à une réunion du CCG (Conseil de Coopération du Golfe). Pendant ce temps, une nouvelle polémique surgit concernant les morts à cause des accidents de travail au Qatar.

 

Le Qatar doit corriger ses erreurs, c’est une nécessité

Parmi les nombreux évènements qui se produisent au Qatar ou qui touchent ce pays, ce matin, nous en avons retenu deux.

En premier lieu, la visite du président américain Barack Obama en Arabie saoudite, sa présence à une réunion du CCG (Conseil de Coopération du Golfe) et la rencontre avec les chefs d’Etats de ces pays. Evidemment l’émir Tamim al Thani a rencontré Obama afin de faire le point, notamment sur les relations internationales comme : la Syrie, la Palestine, la Lybie, l’Iran, la Turquie … Un président Obama qui fait sa tournée d’adieu car le 8 novembre 2016 aura lieu l’élection présidentielle aux USA et Obama quittera le pouvoir en janvier 2017. Depuis sa prise de mandat en juin 2013, l’émir Tamim a rencontré le président américain plusieurs fois. Si les rapports sont  acceptables, les deux hommes restent sur leurs gardes. Tamim al Thani sait dans quelles conditions son père l’émir Hamad lui a laissé le pouvoir, il est fort probable que l’influence saoudienne a pesé sur Obama et que celui-ci a invité l’émir Hamad al Thani a passer le flambeau à Tamim. Cette immiscion dans la vie qatarienne par les USA est une des craintes majeures du jeune émir et le futur pourrait être bien plus inquiétant. L’installation en cours d’une base militaire turque au Qatar n’est pas le fait du hasard.

Le deuxième évènement concerne la polémique sur les propos de la syndicaliste de la CSI, Sharan Burrow et ses 4 000 morts potentiels sur les chantiers de la Coupe du monde de football 2022. Le Qatar a l’art de faire des procès pour intimider tous ceux qui osent s’élever contre ses choix. Nous pensons que cette façon de faire se retournera à terme contre lui. Il est beaucoup plus simple aujourd’hui, de produire le nombre d’accidents du travail en indiquant les blessés et les morts que de laisser dire tout et son contraire. Le travail commencé en matière de production de statistiques nationales doit se poursuivre. Chaque fois que le Qatar s’abstient d’informer, ses adversaires imaginent le pire. Même si le constat est inquiétant sur les accidents du travail, ce qui compte c’est de connaître la prévention qui est mise en place pour que les accidents diminuent fortement.

Le travail d’écriture de normes que vient d’entreprendre l’entreprise Vinci au Qatar va dans le bon sens, à la condition que ces normes s’imposent à son personnel et aux sous-traitants quel que soit le rang hiérarchique sur le chantier. Dans le passé Qatar Foundation avait écrit des normes applicables aux sous-traitants mais elles sont restées lettre morte. On peut être un sous-traitant de quatrième ou cinquième niveau pour autant ces normes devront s’appliquer à toute personne qui met un pied sur le chantier.

Le Qatar pour affirmer sa place au niveau international ne doit pas oublier sa puissance réelle et a intérêt à être en matière du droit du travail et des droits de l’homme le plus transparent possible. Certes il y a beaucoup à faire mais ce qui compte est la tendance.