Pour la quatrième fois le PSG, club à fonds qatariens, se heurte au plafond de verre européen de la Champions League. Au-delà de l’échec du club, la stratégie footballistique du Qatar est remise en question dans son timing.
Le Qatar football, un colosse financier aux pieds d’argile
Le PSG en perdant face à Manchester City met en difficulté la stratégie footballistique du Qatar. Le tirage au sort avait favorisé le PSG, Manchester City était une équipe « prenable ». Cet échec contrarie le timing des actionnaires du PSG. Les autorités de ce pays fondent beaucoup d’espoir pour leur tourisme en se servant du nom du club et en donnant une image sportive et positive pour accueillir la Coupe du Monde de football 2022. Force est de constater que ni les joueurs, ni l’entraineur, ni le président n’ont pris conscience à quel point l’échec de hier soir à Manchester portait atteinte aux intérêts du club et donc du Qatar.
L’équipe du PSG qui a été créé autour de Zlatan et Thiago Silva domine certes la Ligue 1 française, mais se heurte sans succès au plafond de verre européen de la Champions League. Or, il faut admettre que Zlatan n’est pas le fer de lance pour un succès européen, hier soir contre Manchester City il a été aux abonnés absents et cela est impardonnable. La responsabilité de cet échec revient aussi à l’entraineur Laurent Blanc qui a perturbé son équipe pendant toute une mi-temps par un nouveau système de jeu jamais expérimenté. Il porte une lourde responsabilité, car voyant son erreur il n’a pas su réagir à temps. Laurent Blanc comme Zlatan ont un égo qui ne leur permet pas de corriger à temps leurs erreurs au préjudice du PSG.
Enfin, il faut se poser la question du président du Club Nasser-Al Khelaifi qui porte aussi la responsabilité de quatre échecs successifs et ne s’est pas donné les moyens d’y faire face. Dès l’année dernière, face à Barcelone, le PSG avait montré ses limites. Le replâtrage de l’équipe avec l’arrivée de Di Maria n’est pas suffisant. Et que dire de l’absence sur le terrain d’un Marco Verratti ? Il est inacceptable, que compte tenu de son importance la nonchalance est prévalue pour lui donner les soins adéquats pour son rétablissement. Non ne parlerons pas de l’épisode regrettable d’Aurier est de l’entêtement de Laurent Blanc à le garder sur le terrain alors qu’il n’était pas à la hauteur de l’enjeu. L’absence d’un véritable directeur sportif comme Leonardo met aujourd’hui le président Nasser Al Khelaifi en première ligne, son manque d’autorité et l’absence de résultats européens devraient interroger les autorités qatariennes.
Il est urgentissime pour les actionnaires qatariens de rebâtir ce club depuis les fondations. S’il ne faut jeter le bébé avec l’eau du bain, il est urgent de faire le ménage tant parmi les joueurs que dans les staffs d’entrainement et de la présidence. Toute reculade entrainera irrémédiablement un échec de la stratégie globale en matière de football du Qatar. Tenant compte de la situation financière de ce pays, l’erreur par manque de responsabilité n’est plus permise.