Partir du Qatar peut être très simple ou bien une véritable aventure. Parmi les nombreux pièges, en voici deux qu’il faut connaître si vous voulez quitter ce pays sans encombre.
Rentrer au Qatar est beaucoup plus simple que d’en sortir
Les ambassadeurs français qui se succèdent à Doha font l’éloge dans le media, le Gulf Times, de ce petit pays du Golfe le Qatar. Pourtant s’il est aisé d’y rentrer pour travailler, il est plus complexe d’en sortir. Il y a le fameux système de la Kafala qui donne un pouvoir exorbitant à votre « tuteur obligatoire ».
Il arrive quelque fois que pour vous aider à vous installer vous ayez besoin d’un prêt bancaire. Il est impératif de s’assurer que vous puissiez rapidement rembourser cet emprunt car en cas de défaut de paiement, tant que vous n’avez pas remboursé, vous êtes considéré comme un criminel et vous risquez de passer des mois et des années en prison. Ne croyez surtout pas que parce que vous avez un contrat en bonne forme votre emploi est sécurisé. Vous pouvez vous faire licencier à tout moment si votre employeur le souhaite.
Depuis quelques mois, le versement de votre salaire est obligatoirement viré sur un compte d’une banque qatarienne. En cas de défaut de paiement votre banque va se servir sur votre paye sans passer par aucun tribunal et elle exige de votre tuteur, souvent votre employeur, que vous ne puissiez plus quitter le Qatar. Ainsi vous pouvez perdre votre emploi, les derniers salaires ou prime de licenciement, vont être totalement absorbés par votre banque. Si par malheur vous faites un chèque sans provisions, c’est la case prison directement et le temps de l’incarcération est plus ou moins variable selon l’humeur de la justice qatarie. Il est donc conseillé de ne faire aucun emprunt ou dette au Qatar.
Un autre danger à la mode actuellement à Doha, concerne votre prime de licenciement ou de départ. Un expatrié français qui avait fini son contrat de 5 ans s’attendait à une prime de départ tel que prévue par la loi. Mais quelques semaines avant la fin du contrat, l’employeur a demandé gentiment à notre compatriote de démissionner et surtout de ne pas réclamer cette prime, dans le cas contraire il ne donnerait pas son quitus pour quitter le territoire. Notre compatriote a tenu tête, a pris un avocat et au bout de deux mois a obtenu sa prime de départ. Son départ fut toutefois mouvementé, car quelques instants seulement avant de quitter le pays, alors qu’il attendait à l’aéroport avec bagages et billet, escorté par la police comme un grand criminel, il eut son bon de sortie du territoire et put embarquer pour quitter ce pays.
Voilà ce qu’il peut vous arriver parfois dans ce pays extraordinaire !