Les qatariens ont-ils pris conscience du danger qui les menaces avec la baisse du prix du pétrole et du gaz, ce n’est pas certain ?
Les responsables politiques et le secteur privé du Qatar mis sous pression
Alors que l’émir Tamim avait alerté dès novembre 2014, indiquant que le Qatar allait rentrer en turbulence économique, aucun signe tangible au niveau de la population ne montre une réelle prise de conscience. Le qatarien rêve toujours d’être fonctionnaire et se désintéresse du secteur privé hors hydrocarbures. Pourtant, c’est bien ce secteur qui à terme apportera un équilibre durable au niveau économique pour le Qatar.
Un virage économique nécessaire, car la baisse du prix du pétrole et du gaz peut durer. Et même s’il venait à grimper, un petit pays comme le Qatar est en danger économique à dépendre d’une mono activité. Or le sursaut national, nécessaire et vital pour le pays n’est toujours pas là.
Ce virage économique est dangereux à prendre car, le Qatar doit pour compenser les pertes liées aux hydrocarbures augmenter rapidement sa fiscalité. Or la fiscalité peut « ralentir » la croissance du secteur privé.
Double difficulté pour les dirigeants qatariens, un manque d’engagement des qatariens et une augmentation de la pression fiscale à venir. A cela s’ajoute, la vente de société comme Corrotech Qatar qui est pourtant dans le secteur stratégique du ciment et du béton. Cas isolé pour le moment mais l’égoïsme et bien souvent plus fort que le patriotisme.
L’émir Tamim al Thani à raison de dire qu’il ne faut pas paniquer, mais se donne-t-il tous les moyens pour réussir ?
Au niveau gouvernemental, le récent remaniement n’apportera rien de plus. La réponse doit être à la hauteur de ce qu’il a fait pour assurer la défense du pays, une mobilisation sans précédent vers le secteur privé. En même temps, l’heure est venue d’ouvrir la citoyenneté qatarienne à ceux qui depuis des décennies parfois contribuent au bien-être général.
L’émir Tamim sera-t-il à la hauteur de la situation ?