Si un pays à toutes les chances de réussir son pari d’attirer des touristes, c’est bien le Qatar, car il devient un organisateur évènementiel de classe mondiale. Arrivera-t-il à atteindre son objectif de 7 millions de visiteurs en 2020 ? Arrivera-t-il à assurer un futur au personnel de ce secteur ?
Il y a tourisme et tourisme
Les responsables de Qatar Tourism Authority (QTA), l’organisme qui gère le tourisme au Qatar, ont précisé leur objectif pour 2020 d’atteindre 7 millions de visiteurs. Ils misent avant tout sur le tourisme d’affaires et évènementiel, souhaitant devenir la destination incontournable pour ce type d’activité. Pour autant ils ne se privent pas d’accueillir le tourisme traditionnel et notamment familial. Si fin 2015 le Qatar aura atteint la moitié de son objectif, il espère pour les 5 prochaines années avoir une croissance de 20 % par an, afin d’atteindre les 7 millions de touristes fin 2020.
Jeune pays, le Qatar a développé des moyens modernes et performants et de taille à pouvoir accueillir des manifestations internationales. Là où de nombreux pays ont recyclé un immobilier existant, le Qatar a construit à « neuf », se donnant ainsi la possibilité d’offrir des prestations de haut de gamme. Idéalement situé au niveau mondial, disposant d’une compagnie de transports, Qatar Airways, qui n’hésite pas à utiliser des tarifs attractifs, le Qatar a de nombreux atouts pour réussir son pari en matière de tourisme.
Le plus dont dispose le Qatar est « ses ressources humaines ». Ce ne sont pas les qatariens qui au quotidien gèrent ce flot de touristes professionnels qui représentent aujourd’hui 70 % des visiteurs mais des professionnels venant de nombreux pays. Si on peut toujours s’améliorer, les prestations fournies par ce personnel de niveau international sont à la hauteur de l’enjeu. Qatar Tourism Authority (QTA) à tout intérêt à être vigilant pour que ce personnel soit bien traité pour qu’ils puissent « bichonner » leurs clients. Ceci implique, des avantages financiers, matériels et de confiance à la hauteur de leur implication. Ce qui nous remonte aujourd’hui de ce personnel c’est qu’il souhaiterait avoir des garanties pour son futur et être directement intéressé aux performances des sociétés de tourisme.
Comme l’indiquait l’émir Tamim al Thani, dans son appel à la jeunesse qatarienne lui demandant de s’investir dans le secteur privé, nous avons besoin des expatriés pour notre économie. Cela doit se traduire par un meilleur respect et un futur plus solide pour ces travailleurs et leurs familles pour qu’ils puissent dans leurs grandes majorités imaginer un futur au Qatar et ne pas être simplement considérés comme des mercenaires que l’on paie et que l’on jette.