L’émir du Qatar part en guerre contre la corruption financière, afin que Doha ne vacille pas sous les assauts des systèmes mafieux comme à Rome.
Les systèmes mafieux se nourrissent de l’évolution du système féodal
La corruption qui a pignon sur rue en Italie, a obligé ce pays à se doter d’outils juridiques sans doute les plus évolués au monde. Depuis plusieurs centaines d’années, l’Italie subit les assauts des systèmes mafieux qui se sont insérés dans l’évolution du système féodal italien. Le procès de « Mafia Capitale » montre que ce pays compte essayer d’éradiquer ce « serpent économique » qui capte plus de 7 % du PIB italien.
Il y a quelques jours l’émir du Qatar partait en guerre contre la corruption financière, afin que Doha ne vacille pas sous les assauts des systèmes mafieux comme à Rome. Son pays vient en moins de cinquante ans de passer d’un système féodal à un modernisme incroyable, ouvrant les portes aux dangers de ce serpent économique.
L’émir s’est adressé à l’ensemble du pays pour que des progrès soient accomplis en matière de corruption financière, afin d’inciter les entreprises à venir s’installer au Qatar. En 2013, nous indiquions craindre une corruption rampante non seulement en matière économique et financière mais aussi en matière de justice. Si l’émir Tamim veut aller au bout de sa démarche et se donner toutes les chances d’empêcher une installation durable des systèmes mafieux dans son pays, il doit aussi moderniser l’appareil judiciaire et lui donner les moyens et les lois pour combattre ce fléau. Il doit remettre l’argent à sa juste place.
Albert Camus disait : Il n’y a ni justice ni liberté possibles lorsque l’argent est toujours roi.