Les Houthis laissent passer l’orage de feu de la coalition conduite par les saoudiens mais ils vont répliquer. La guerre au sol franchit un palier qui devrait multiplier le nombre de morts chez les belligérants des deux camps mais aussi chez les civils.
Au Yémen les guerres durent toujours très longtemps
Dans l’art de la guerre Sun Tzu disait « Dans les temps anciens, les guerriers habiles commençaient par se rendre invincibles, puis ils attendaient que l’ennemi fût vulnérable. » C’est une phrase que la coalition qui frappe le Yémen conduite par les saoudiens ferait bien de méditer. Les Houthis laissent passer l’orage de feu de la coalition mais ils vont répliquer.
Au Yémen les guerres durent toujours très longtemps car il faudrait un nombre de combattants sans cesse plus important pour tenir le territoire. Depuis le mois de mars la coalition exécute des frappes et pourtant les Houthis, milices rebelles au pouvoir, résistent et quelques fois frappent la coalition. C’est ainsi qu’un tir de missile a tué, vendredi 4 septembre, 60 soldats de la coalition arabo-sunnite dans la province de Marib, à l’est de Sanaa, les raids aériens se sont intensifiés depuis selon RFI.
Il faut se préparer à une guerre longue et ne pas perdre son sang-froid. La guerre au sol franchit un palier qui devrait multiplier le nombre de morts chez les belligérants des deux camps mais aussi chez les civils. Mais croire que la capacité de riposte, de la part des Houthis et de leurs alliés, les troupes de l’ancien président Saleh, a fortement diminuée, c’est commettre une erreur stratégique qui pourrait couter des milliers de morts à la coalition.
Les 10 000 hommes de la coalition ne suffiront pas à déstabiliser les Houthis et leurs alliés, il faudra sans doute multiplier ce chiffre par 10 ou par 20 pour avoir une chance de triompher tant le terrain est complexe. Chacun sait que la solution n’est pas militaire mais politique.