Pour que les frappes américaines soient efficaces contre l’Organisation de l’Etat islamique il faut des hommes au sol pour indiquer la position de l’ennemi, depuis fin octobre 2014, les kurdes syriens de l’YPG, au péril de leur vie sont les yeux des américains. Ces yeux risquent de s’aveugler à cause des bombardements turcs qui frappent des kurdes du PKK en Syrie, car rien ne dit que la Turquie à court terme ne frappera pas aussi les combattants YPG pour mettre en place sa « zone tampon ».
YPG des Kurdes syriens incontournables
Capables de s’affronter à l’Organisation de l’état islamique au sol, de Kobané à Hasaka, ces milliers de combattants femmes (40 %) et d’hommes voient depuis quelques mois leur nombre grossir rapidement, au point d’inquiéter la Turquie qui nous reparle de sa fameuse « zone tampon ». Les américains qui ont enfin obtenu l’autorisation de frapper en utilisant la base aérienne d’Incirlik, en Turquie vont-ils à terme devenir aveugles au sol ?
Pour que les frappes américaines soient efficaces contre l’Organisation de l’Etat islamique il faut des hommes au sol pour indiquer la position de l’ennemi. Depuis fin octobre 2014, les kurdes syriens de l’YPG, au péril de leur vie sont les yeux des américains. Ils ont reçus le matériel militaire nécessaire pour combattre l’Organisation de l’état islamique et aussi du matériel informatique pour indiquer à l’état-major américain la position au sol des combattants de l’Organisation de l’état islamique.
Ces yeux risquent de s’aveugler à cause des bombardements turcs qui frappent des kurdes du PKK en Syrie, car rien ne dit que la Turquie à court terme ne frappera pas aussi les combattants YPG pour mettre en place sa « zone tampon » et puis quelques fois il est difficile de faire la différence entre les différents combattants qui se battent contre l’Organisation de l’Etat islamique.
Les territoires conquis par les combattants de l’YPG et des raisons de politique interne, à la suite des dernières élections législatives, ont conduit Recep Tayyip Erdoğan à déterrer la hache de guerre contre le PKK. Or, le PKK accuse Erdogan de ne pas avoir protégé les kurdes sur le sol turc suite à l’attentat de Suruç revendiqué par l’Organisation de l’Etat islamique. Et depuis cet évènement le PKK et Erdogan s’enferment dans un piège mortel.
Combien de temps encore les combattants YPG vont tolérer la position turque qui contribue à renforcer l’Organisation de l’Etat islamique ? Ils attendent certainement que les américains fassent pression sur leur turbulent allié la Turquie, faute de quoi ils pourraient bien fortifier leurs positions et attendre de passer l’hiver au chaud tout en continuant à recruter massivement.