Le tribunal de Doha vient de condamner lourdement un qatarien et un indien, tous deux responsables à Qatar Foundation, car ils avaient essayé de soutirer un pot de vin à la société AXA qui a porté l’affaire devant la justice.
La police qatarienne essaie de remettre de l’ordre
Ce n’est pas une affaire isolée, mais cette fois-ci la police a coupé court à une dérive mafieuse qui s’installait dans un des plus importants organismes qatarien, Qatar Foundation. Ce n’est pas la première fois que nos différents interlocuteurs ayant eu attache avec le Qatar nous parlent de cette fâcheuse habitude, lors d’un renouvellement d’un contrat important qu’un pot de vin soit demandé. Le tribunal de Doha vient de condamner lourdement un qatarien et un indien, tous deux responsables à Qatar Foundation, car ils avaient essayé de soutirer un pot de vin à la société AXA, gestionnaire de dossiers pour cet organisme, qui a porté l’affaire devant la justice.
La police qatarienne essaie de remettre de l’ordre face à un problème qui se développe et se généralise, occasionnant à terme des difficultés pour le Qatar qui pourrait subir une dérive mafieuse. L’économie du Qatar souffre déjà de trop d’intermédiaires et d’une sous-traitance qui déresponsabilise les donneurs d’ordre. Tenant compte du système actuel du droit du travail et des affaires il n’est pas aisé de dénoncer cette dérive. Il est bon que des sociétés comme AXA ne se laissent pas faire dans l’intérêt de tous.